Tous en scène. Samedi et dimanche, pour la dixième édition de "Tous à l'Opéra", 25 opéras français ouvrent leurs portes gratuitement aux visiteurs dans le cadre des journées européennes de l'opéra qui rassemblent 25 pays et près d'une centaine d'opéras en Europe. Arthur Helmbacher pour Europe 1 s'est invité à l'opéra de Strasbourg, qui accueille pour la première fois en France depuis 180 ans du Liebesverbot de Richard Wagner (1813-1883). Défense d'aimer, œuvre de jeunesse du compositeur, opéra dévalorisé, a même été mis au banc depuis toujours par les spécialistes de Wagner.
Le jeune Wagner. "Évidemment, ce n'est pas une œuvre aussi accomplie comme 'Tristan et Isolde' ou 'Parsifal'", analyse Marc Clémeur, qui dirige l'œuvre. "Mais on sent déjà un grand talent théâtral et dramatique qui mérite d'être redécouvert". Et d'ajouter : "Et ici et là, dans les moments un peu plus sérieux, on entend déjà le Wagner que l'on connaît après". Un Wagner connu plus fort, plus sombre, plus intellectuel et peut-être moins accessible que l'opéra qui sera donné à Strasbourg à partir de ce week-end, plus sensuel, plus léger, et dont la deuxième représentation, en 1836, avait été annulée suite à une bagarre dans les coulisses sur fond d'adultère.