Publicité
Publicité

Un célèbre bronze de Camille Claudel, retrouvé par hasard, adjugé 3,1 millions d'euros aux enchères

Europe 1 avec AFP // Crédit photo : Lou Benoist / AFP - Mis à jour le . 1 min
Un célèbre bronze de Camille Claudel, retrouvé par hasard, aux enchères à Orléans
Un célèbre bronze de Camille Claudel, retrouvé par hasard, aux enchères à Orléans © Lou Benoist / AFP

Une version de la célèbre sculpture de Camille Claude, "L'Âge mûr", a été adjugé 3,1 millions d'euros aux enchères ce dimanche à Orléans. Caché sous un drap, ce bronze a été découvert le 17 septembre dernier, dans un appartement parisien inhabité depuis plus de 15 ans, après avoir perdu sa trace pendant "plus d'un siècle".

Une version de "L'Âge mûr", célèbre sculpture en bronze de Camille Claudel retrouvée par hasard dans un appartement parisien inhabité, a affolé les enchères et été adjugée 3,1 millions d'euros dimanche à Orléans.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Le bronze, qui avait été estimé entre 1,5 et 2 millions d'euros, a finalement été adjugé à 3,1 millions, deuxième meilleur résultat pour une oeuvre de Camille Claudel (1864-1943), après la vente en 2013 d'une première version de "La Valse", adjugée 5,2 millions d'euros chez Sotheby's, à Londres.

Un bronze "dont on avait perdu la trace depuis plus d'un siècle"

Découvert caché sous un drap lors d'un inventaire réalisé dans un appartement inhabité depuis plus de 15 ans, situé au pied de la Tour Eiffel, ce bronze, l'une des oeuvres les plus célèbres de la sculptrice française, était tombé dans l'oubli. Près de 350 personnes se sont arrachées les places disponibles pour assister à la vente de ce célèbre bronze.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Matthieu Semont, commissaire-priseur qui l'a découvert le 17 septembre, avait expliqué à l'AFP avoir "été saisi d'émotion" lorsqu'il a "reconnu" la sculpture. "Ce bronze, dont on avait perdu la trace depuis plus d'un siècle, est d'une qualité stupéfiante", a-t-il ajouté.

Il a raconté être entré dans "un appartement plongé dans le noir, fermé depuis une quinzaine d'années, avec beaucoup de poussière", puis avoir "soulevé le linge qui recouvrait la sculpture" et "reconnu une partie de la sculpture, l'implorante (une jeune femme à genoux suppliant, ndlr), pour avoir travaillé sur cette oeuvre il y a 25 ans".

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

La sculpture représente un cycle de vie, incarné par trois personnages dont une jeune femme agenouillée, symbolisant la passion déchirante entre la sculptrice et Auguste Rodin, selon plusieurs historiens de l'art.

"C. Claudel" en signature

Commande avortée de l'État à Camille Claudel, l'oeuvre, datée entre 1892 et 1898, évoque aussi sa descente aux enfers après sa rupture avec le sculpteur "qui n'a jamais cessé de l'aimer et a pleuré en découvrant l'implorante chez le fondeur Eugène Blot", souligne le commissaire-priseur.

La suite après cette publicité

Également intitulée "La Destinée", "Le Chemin de la vie" ou "La Fatalité", cette oeuvre majeure n'existe que dans quelques exemplaires, dont deux exposés aux musées d'Orsay et Rodin à Paris et un autre au musée Camille Claudel à Nogent-sur-Seine (Aube).

D'une dimension de 61,5 x 85 x 37,5 centimètres, il est signé "C. Claudel" et porte le cachet du fondeur et ami indéfectible de la sculptrice, "Eugène Blot Paris", ainsi que le numéro 1 aux pieds de l'implorante.