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avec AFP / Crédits photo : LOIC VENANCE / AFP , modifié à
Le distributeur Pan Distribution a annoncé avoir franchi ce seuil après un peu plus de 15 semaines d'exploitation. Le premier film d'Artus, en salles depuis le 1er mai, avait déjà réalisé, après seulement un mois d'exploitation, l'exploit de devenir le plus gros succès tricolore en salles depuis la crise sanitaire du Covid-19.

C'est un cap symbolique : "Un p'tit truc en plus", la comédie d'Artus portée par des acteurs en situation de handicap, a déjà attiré en salles plus de 10 millions de spectateurs, devenant ainsi le plus grand succès du cinéma français depuis 10 ans. "Que les 10.000.000 tombent le jour de mon anniversaire, c'est si fou", s'est réjoui l'humoriste Artus, 37 ans samedi, réalisateur de ce succès surprise de l'année. "Avec ce film, vous me faites le plus beau cadeau que je n'ai jamais eu et que je n'aurai jamais", écrit-il sur Instagram.

Aux portes du Top 10 français

Le distributeur Pan Distribution a annoncé avoir franchi ce seuil après un peu plus de 15 semaines d'exploitation. Le premier film d'Artus, en salles depuis le 1er mai, avait déjà réalisé, après seulement un mois d'exploitation, l'exploit de devenir le plus gros succès tricolore en salles depuis la crise sanitaire du Covid-19. Il avait dépassé "Astérix et Obélix : l'empire du milieu" de Guillaume Canet, vu par 4,6 millions de spectateurs en 2023, avec un budget bien supérieur.

Plus gros succès de l'année devant "Vice-Versa 2" et "Dune : deuxième partie", il est désormais le 30e plus gros succès du box-office français de tous les temps et le 12e plus gros succès du cinéma français, selon son distributeur. Pour Artus, Victor-Artus Solaro de son vrai nom, le rêve serait d'atteindre "les 11,5 millions du 'Corniaud'" (1965), avec Bourvil et Louis de Funès. "Cela nous ferait rentrer dans le top 10 des plus gros succès au box-office pour une production française en France", a-t-il récemment confié au Parisien.

Exploit rare

Avec ses 10 millions d'entrées, l'humoriste a déjà réalisé une performance assez rare, surtout ces dernières années. Le voilà dans un club très fermé, dominé par "Titanic" (1997, 22,3 millions d'entrées), "Bienvenue chez les Ch'tis" (2008, 20,5 millions) et "Intouchables" (2011, 19,5 millions). Sur la dernière décennie, les films ayant passé ce cap en France se comptent sur les doigts de la main et sont essentiellement américains.

Il s'agit d'"Avatar la voie de l'eau" (2022), du "Roi Lion" (2019), de "Star Wars : épisode 7, le réveil de la force" (2015) et de la comédie française "Qu'est-ce qu'on fait au bon Dieu ?" (2014). Jusqu'à "Un p'tit truc en plus", le long-métrage porté par Christian Clavier et Chantal Lauby et ses 12,3 millions d'entrées était le dernier film français à avoir atteint ce seuil.

Ce succès a des allures de revanche pour Artus, qui a peiné à trouver un producteur pour financer ce premier film qui revendique de rire avec les personnes en situation de handicap et non à leurs dépens.

Un documentaire pour 2025

Père et fils à l'écran, Clovis Cornillac et Artus y incarnent deux petits malfrats qui se cachent au milieu d'une colonie de vacances pour jeunes porteurs d'un handicap mental, afin d'échapper à la police. Artus se fait passer pour un pensionnaire et Clovis Cornillac pour son éducateur spécialisé. Une dizaine de comédiens amateurs en situation de handicap y donnent la réplique au casting de professionnels, complété entre autres par Alice Belaïdi.

Les associations du secteur du handicap ont salué ce film, estimant qu'il offrait une vision plutôt réaliste et humaine du handicap mental, une petite "pierre" bienvenue pour essayer d'"améliorer la situation" des personnes concernées. C'est un "film qui fait du bien", confirme Artus, devenu grâce à ce succès le réalisateur français ayant généré le plus d'entrées pour un premier film, devant Just Jaeckin et ses près de 8,9 millions de tickets en 1974 pour "Emmanuelle".

La comédie a été vendue dans une quinzaine de pays et a eu les honneurs en mai du Festival de Cannes, avec une montée des marches de l'équipe du film. S'il ne prévoit pas de suite, Artus travaille à "un documentaire sur les coulisses pour 2025". Depuis le 17 juillet, les spectateurs peuvent par ailleurs découvrir un making-of de 12 minutes à la fin du film.