Le prix Renaudot a été attribué mercredi à Valérie Manteau pour Le sillon (Le Tripode), qui évoque la figure du journaliste et écrivain Hrant Dink, militant de la cause arménienne assassiné par un nationaliste turc.
L'auteure, âgée de 33 ans, ne figurait pas dans la liste des finalistes du prix. Elle faisait partie des 17 auteurs retenus dans la première sélection, avant d'être retirée de la suite de la compétition. Le jury a donc décidé de changer d'avis sur son roman.
Entre fiction et réalité. Le Sillon, second roman de Valérie Manteau, entreprend de raconter la vie de Hrant Dink, journaliste turco-arménien tué en pleine rue à Istanbul en 2007 par un nationaliste turc, devant le siège de son journal, avec en toile de fond la Turquie de Recep Tayyip Erdogan, autoritaire et religieuse, et ce négationnisme d'État sur le génocide arménien, note Libération.
Son récit oscille toutefois entre fiction et réalité, l'auteure narrant aussi sa propre errance dans une Istanbul en déshérence, complètent Les Inrocks.
-> Renaudot : Le sillon de Valérie Manteau
— Livres Hebdo (@livreshebdo) 7 novembre 2018
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-> Renaudot Poche : Dieu, Allah, moi et les autres de Salim Bachi
-> Prix spécial Renaudot : Lambeau de Philippe Lançon
Prix spécial à Philippe Lançon. Les jurés du prix Renaudot ont en outre attribué un "prix spécial" à Philippe Lançon pour Le lambeau, qui a déjà remporté le prix Femina. Les primés du Renaudot ont été annoncés par le jury peu après l'annonce du prix Goncourt, attribué à Nicolas Mathieu pour Leurs enfants après eux.