Ce n'est pas qu'un outil pour corriger la justesse de sa voix ou chanter comme un robot. L'autotune accompagne plus que jamais Yelle dans son quatrième album "L'Ère du verseau" qui vendredi 4 septembre. Elle a expliqué son rapport à ce logiciel musical au micro d'Émilie Mazoyer dans l'émission "Musique!".
"L'idée avec l'autoune, c'est vraiment de se servir de la voix comme de n'importe quel autre instrument de musique. Comme une guitare sur laquelle tu mets un effet : de la wah-wah, de la distorsion...", indique la chanteuse. "Je trouve ça cool de pouvoir tordre le son, et d'autant plus celui de la voix. On a essayé de le faire de manière un peu plus poussée, mais sans l'utiliser comme un correcteur de note. Donc l'autotune s'entend et c'est complètement assumé parce que je trouve que ça apporte quelque chose."
Autotune, encore objet de critique
Yelle sait que cet outil technique est encore mal vu par une partie du public. Mais pour elle, ce n'est pas un problème. "Peut-être qu'ils comprendront plus tard, dans quelques années. Il y a des puristes dans certains domaines, ils changeront peut-être d'avis un jour où ils seront particulièrement touchés par un morceau en particulier."
Deuxième single de l'album "L'Ère du verseau", le titre "Je t'aime encore" est emblématique de cet usage artistique de l'autotune. Cette chanson mélancolique parle de son rapport parfois complexe au public français, alors que le public international a très vite adopté une artiste qui ne chante qu'en français. "Avec la France, on ne s'est pas toujours compris, mais ce n'est pas grave. On s'aime quand même et j'ai encore plein de facettes à vous montrer", explique-t-elle à ce sujet.
Vous pouvez réécouter l'intégralité de l'interview de Yelle au micro d'Émilie Mazoyer :