Iran

Pour Sébastien Regnault, chercheur en sciences sociales, invité samedi sur Europe 1, les Iraniens aspirent à une plus grande autonomie économique et sociale.

Le Conseil de sécurité de l'ONU s’est réuni vendredi à la demande des Etats-Unis pour évoquer les contestations en Iran. Une initiative fustigée par la Russie.

Les États-Unis ont sollicité une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, alors que Washington envisage d'adopter de nouvelles sanctions contre l'Iran. 

Pour Jean-Pierre Filiu, spécialiste du Moyen Orient, les manifestations qui ont agité l'Iran ces derniers jours ciblent la nature même du régime et sa politique expansionniste. 

Toujours déterminé à se rendre à Téhéran, Emmanuel Macron estime que le préalable à sa visite est "un retour au calme".

La Maison-Blanche envisage de sanctionner les représentants du régime iranien impliqués dans la répression de la contestation populaire.

Alors que les manifestations continuent, le général Mohammad Ali Jafari affirme que "le nombre des fauteurs de trouble n'a pas dépassé 15.000 personnes sur l'ensemble du pays".

Le président américain assure aux Iraniens son "respect" et les encourage à se débarrasser de leur gouvernement "corrompu".

Après les multiples manifestations de militants anti-régime, des dizaines de milliers de soutiens du gouvernement défilent mercredi dans plusieurs villes d'Iran.

La tension monte en Iran où la répression a déjà fait une vingtaine de morts depuis le début des manifestations, il y a six jours. 

La visite du chef de la diplomatie française prévue cette semaine en Iran a été reportée, a annoncé l'Élysée mardi, alors qu'Emmanuel Macron s'est dit "préoccupé" de la situation sur place.

Emmanuel Macron appelle de son côté Hassan Rohani "à la retenue et à l'apaisement", après les propos du président iranien demandant à la France de prendre des mesures contre un "groupe terroriste".

L'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley a demandé mardi des "réunions d'urgence du Conseil de sécurité à New York et du Conseil des droits de l'homme à Genève" pour discuter de l'Iran.

Paris a aussi rappelé mardi à Téhéran que le droit de manifester librement est "un droit fondamental". 

Le locataire de la Maison-Blanche fustige notamment l'accord conclu en 2015 par son prédécesseur démocrate Barack Obama avec Téhéran.

Selon l'ayatollah Khamenei, "les ennemis se sont unis (...) pour créer des problèmes au régime islamique".

"Le bon sens doit prévaloir pour empêcher toute escalade", estime Ankara dans un communiqué publié mardi, alors que la tension monte lors de manifestations en Iran. 

Rien que samedi, 200 personnes ont été arrêtées dans la capitale iranienne. 

Parmi eux, six manifestants ont été tués alors qu'ils prenaient d'assaut un poste de police. 

Après la mort par balles d'un policier pendant une manifestation lundi, le pouvoir iranien assure que "les émeutiers et les instigateurs" ont été identifiés et que "bientôt, on s'occupera sérieusement d'eux".

L'UE dit espérer "que le droit à la manifestation pacifique et la liberté d'expression seront garantis" en Iran, pays traversé par une vague de protestations depuis cinq jours.

Le mouvement de contestation qui sévit depuis plusieurs jours en Iran est différent de celui qui avait agité le pays en 2009, selon Thierry Coville chercheur à l’IRIS et spécialiste de la région.

Un policier iranien a été tué lundi et trois autres blessés, selon la police, au cinquième jour d'un mouvement de protestation contre le pouvoir.

Alors que des manifestations ont éclaté dans tout le pays ces derniers jours, le président Rohani a préféré temporiser dimanche soir, espérant que la contestation s'éteigne d'elle-même.

Donald Trump a affirmé lundi que "le temps du changement" est venu en Iran, où des manifestations contre le pouvoir ont déjà fait plusieurs morts depuis jeudi.

Des manifestations contre le pouvoir et pour de meilleures conditions de vie ont lieu depuis la fin de la semaine dernière dans plusieurs villes iraniennes.

Hassan Rohani a déclaré dimanche que le peuple avait le droit de manifester et de critiquer le gouvernement mais que cela ne devait pas déboucher sur des violences.

Des leaders de rassemblements contre les conditions de vie en Iran et des étudiants ont été arrêtés dimanche lors de manifestations à Téhéran.

Téhéran accuse des "groupes contre-révolutionnaires" d'utiliser Telegram et Instagram pour inciter à des violences pendant les manifestations. 

Depuis jeudi, l'Iran vit une vague de protestations contre les maux économiques du pays, inédite depuis huit ans.