Le TGV fait sa révolution. Présenté en septembre dernier sur le site Alstom de La Rochelle, le "TGV M", nouvelle version du train à grande vitesse devrait entrer en circulation d'ici la fin de l'année 2024. En attendant, La France bouge a reçu ce vendredi Henri Poupart-Lafarge, le PDG du groupe Alstom, géant français du secteur ferroviaire. Au micro d'Élisabeth Assayag, il a présenté les principales avancées technologiques offertes par ces trains du futur.
Une meilleure connectivité
En premier lieu, Henri Poupart-Lafarge évoque l'"attractivité" nouvelle que ces rames inédites proposeront aux voyageurs. "On travaille beaucoup sur la connectivité, la luminosité, le confort simple, l'absence de vibration etc...", indique-t-il. Concrètement, cela se traduira notamment par un meilleur accès au réseau mobile. "On travaille à ce que la 4G et la 5G passent plus facilement de l'extérieur vers l'intérieur du train", confirme-t-il sur Europe 1.
Une prouesse rendue possible par un nouveau système de vitrages, équipé de "petits trous que vous ne verrez pas et qui permettent d'éviter l'effet Faraday, cet effet qui empêche les ondes d'arriver dans les trains", précise Henri Poupart-Lafarge. Ces ondes s'infiltreront alors dans ces trous et optimiseront la réception des données mobiles mais également du Wi-Fi. "Il y aura une meilleure qualité de connexion à l'avenir", résume le PDG d'Alstom. De quoi réjouir les usagers réguliers du TGV pour qui suivre une réunion à distance ou regarder une série sans coupure prend souvent des airs de mission impossible.
Plus de place, plus de trains et moins d'énergie
Henri Poupart-Lafarge promet également davantage d'espace au sein des voitures. "Les TGV M seront 20% plus capacitifs. Cela se traduira soit par plus de surface par passagers, soit par plus de passagers." Une évolution qui augmentera la capacité des lignes de 40%, selon le patron d'Alstom, et qui s'accompagnera d'une réduction des émissions d'énergie. "Il y aura plus de passagers tout en consommant 20% d'énergie en moins", se félicite Henri Poupart-Lafarge.
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Enfin, Alstom prévoit un changement des systèmes de signalisation qui donnera lieu à une hausse des fréquences de passage. "Ça va permettre de passer de 13 trains à l'heure à 16 trains à l'heure", indique son PDG. En revanche, le nouveau TGV M ne devrait pas rouler plus vite que les trains actuellement en service. "Ce n'est pas un but en soi. Les gens cherchent à optimiser leur temps de trajet entre deux points. Et de ce point de vue là, l'accélération, la décélération, la fluidité compte plus que de savoir si on va passer à 320 ou 330 km/h."