Son déploiement est effectif à Strasbourg, Lyon, Bordeaux et récemment Paris. Mais quand la 5G atteindra-t-elle les territoires ruraux ? Bientôt, selon Joël Giraud, secrétaire d'État auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, chargé de la Ruralité. Invité de La France Bouge, jeudi sur Europe 1, le responsable a assuré que la 5G n'y serait "pas inaccessible, loin s'en faut".
"Que la ruralité ne soit pas exclue"
"La 5G, c'est pour transporter de 'gros paquets'", c'est-à-dire d'importants volumes de données, pose Joël Giraud. "C'est indispensable ici [à Aurillac, d'où La France Bouge était en direct, jeudi], c'est indispensable dans de petites communes rurales." Selon le secrétaire d'Etat, la décision a donc "bien été prise et actée de faire en sorte que la ruralité ne soit pas exclue du développement de la 5G". "Et elle ne sera pas", assure-t-il.
Parmi les zones prioritaires figurent par exemple des régions de montagne, actuellement mal connectées et où les besoins, notamment dans le secteur du tourisme, sont importants. Au total, "on est sur un objectif de couverture de 25% du territoire rural français", selon Joël Giraud.
Un "changement de paradigme" dans les territoires
L'objectif est d'autant plus important que la crise du Covid-19 a permis de "comprendre que la France des territoires n'était plus un problème, mais au contraire une solution", affirme le secrétaire d'Etat. "Les gens se sont aperçus qu'on pouvait habiter en province, dans des endroits plus reculés, à certaines conditions. Il faut avoir un certain nombre de choses, dont du numérique qui fonctionne convenablement." Et de souligner que "96% du territoire" est d'ores et déjà couvert par la 4G : "On a fait plus en quelques années que sur les dix ans précédents."
Derrière cette progression, il y a "un changement de paradigme", estime Joël Giraud. "On repère les zones blanches avec l'aide des préfectures, des départements et des conseils départementaux, on prend des arrêtés au niveau national, on met l'argent qui correspond et on impose aux opérateurs de venir équiper. Avant, c'étaient les collectivités qui finançaient, ça n'est quand même pas la même chose."