Elle est annoncée comme une révolution, mais peine à convaincre. La 5G dresse un bilan mitigé, un an après son lancement en France. Malgré une couverture qui s'étend peu à peu, avec la moitié du territoire alimenté et essentiellement les grandes villes selon les opérateurs, l'adhésion des consommateurs n'est pas encore là. "On a aujourd'hui très peu d'usages qui ont été développés autour de la 5G. Ça va venir", souligne Aurore Duquesne, consultante senior au cabinet GFK, sur Europe 1.
Un débit meilleur s'il n'est pas décuplé
Pour l'instant, cette nouvelle technologie ne fait pas du tout partie de la priorité des acheteurs. "Les consommateurs vont davantage prendre en critère de choix les caractéristiques liées à la performance du smartphone, la taille des écrans, la batterie, plutôt que la connectivité", explique-t-elle. Jusque-là, il n'y a en effet rien de spectaculaire pour les utilisateurs de la 5G. La réduction du temps de latence et la capacité à connecter des milliers d'objets en même temps se font toujours attendre.
En revanche, le débit est meilleur s'il n'est pas décuplé, comme c'est promis à terme. Par exemple chez Orange, dans une grande ville, c'est 50% de plus par rapport à la 4G. Un avantage qui a séduit près de 3,5 millions de Français qui ont acheté un téléphone 5G en 2021, soit un tiers du marché.
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20.000 antennes opérationnelles en France
Malgré le peu d'emballement suscité par la 5G et les contestations d'opposants face à l'installation d'antennes, le déploiement technique suit toujours son cours. Au total, près de 20.000 antennes sont opérationnelles en France. Les grandes villes sont couvertes comme Paris, Lyon, Marseille, Lille, Bordeaux, Nantes, Orléans, Grenoble...
En général, les opérateurs se trouvent également dans les temps de passage. SFR annonce couvrir la moitié du territoire d'ici à la fin de l'année 2021. Pour Orange, c'est près de 40% avec un réseau 5G salué pour sa qualité par l'Arcep, le gendarme des télécoms.