L’INFO. Deux dirigeants de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord dans la Somme, menacée de fermeture, sont séquestrés sur le site du fabricant de pneumatiques depuis 10h30 lundi matin par la CGT et des salariés.
Le dialogue "est en stand-by. Ils vont rester là à passer la nuit avec nous tranquillement", a assuré le secrétaire adjoint (CGT) du comité d'entreprise d'Amiens-Nord, Franck Jurek, en fin d'après-midi. "On suit ça de près", s'est contenté d'indiquer le ministère du Redressement productif lundi soir.
"Ce type d'initiative, toujours condamnable, est particulièrement inopportun et contre-productif au moment où les énergies doivent se concentrer sur l'avenir des salariés affectés par le PSE en cours au sein de l'entreprise, après plusieurs années passées à chercher une solution", a de son côté déclaré dans un communiqué la direction de Goodyear Tires Dunlop France.
Plan social. Depuis plusieurs mois, l’entreprise qui emploie plus de 1.200 personnes fait face à un plan social. En octobre, le patron du groupe américain Titan, Maurice Taylor, avait fait une proposition de reprise de 333 emplois à condition qu'un accord soit trouvé avec la CGT.
Interrogé par Europe 1, il avait relaté une rencontre qui s'était déroulée en août dernier avec le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. "J'ai dit à votre ministre 'vous devez faire en sorte que Goodyear et la CGT trouve un accord sur la fermeture", avait-il narré."Votre ministre m'a alors demandé 'si j'y arrive, est-ce vous allez investir (...) créer un certain nombre d'emplois ? J'ai répondu 'aucun problème'”.
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