Comment les robots vont faire baisser le coût du travail

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PROGRÈS - Grâce à la robotique, le coût de la main d'œuvre mondial devrait baisser de 16% d'ici 2025.

Europe1 vous le racontait mardi matin dans sa chronique innovation : le premier hôtel tenu par des robots va bientôt ouvrir à Nagasaki, au Japon. Polyglottes, toujours souriants, capables de porter les bagages… Les huit "actroids" (contraction de "acteurs" et "humanoïdes") vous accueilleront partir de cet été.

Le premier hôtel tenu par des robotspar Europe1fr

Cette innovation symbolique atteste d'une tendance de fond : la robotisation des emplois continue, et à marche forcée, notamment dans le monde de l'industrie. Une robotisation qui devrait drastiquement faire chuter le coût de la main d'œuvre dans le monde à moyen terme.

Moins chers, plus efficaces.  Dans une étude publiée mardi et relayée par Les Echos, le cabinet Boston Consulting Group estime en effet que le coût d’un robot industriel va, en moyenne, baisser de 22% d’ici à 2025. En parallèle, leur efficacité devrait croître de 5 % par an. Et si l'emploi humain peut s'en trouver menacé, la compétitivité des entreprises va y gagner : la robotisation va faire chuter le coût moyen de la main d’œuvre mondiale de 16 %.

Pas tous égaux dans les robots. Toutefois, tous les pays ne vont pas, à tort ou à raison, ouvrir la porte aux robots de la même manière. "C'est la Corée du Sud qui en profiterait le plus (avec une baisse du coût du travail de 33 %), devant les Etats-Unis (-22 %), l’Allemagne et le Royaume-Uni (-21 %). Si aucune mesure n’est prise, la France n’en profitera qu’à hauteur de 9 %", détaille le quotidien économique.

La France dispose de la main-d'œuvre et de l'ingénierie nécessaires. Mais elle n'est pas prête d'investir autant que les autres, selon BCG.

Trois millions de chômeurs de plus en France ? Le contre-coup risque évidemment d'être l'accroissement du chômage. Ou en tout cas de la destruction de l'emploi salarié. Selon une étude du cabinet Roland Berger révélé fin octobre par le JDD, les robots risquent de détruire trois millions d'emplois salariés en France, d'ici 2025. Tous les secteurs perdraient des emplois, sauf l'éducation, la santé et la culture, détaillait le Journal du dimanche. Seuls 500.000 postes seraient créés dans le domaine de l'environnement, des nouvelles technologies, et de la relation clients.