Dette énorme, vives tensions politiques et croissance atone, la Botte inquiète fortement en Europe et l’angoisse est palpable en Italie. Après un "vendredi noir" qui a vu les taux obligataires italiens s'envoler à des records et la Bourse de Milan chuter (-3,47%), la presse n’a pas hésité à faire part de son scepticisme : "L'Italie retient son souffle", titre le Corriere della Sera, "Spéculation, peur sur les marchés", renchérit La Repubblica.
Mais la situation ne s’est pas améliorée lundi. A 16h30 (heure française), la Bourse de Milan affichait une nouvelle chute de plus de 4% sous l’effet d’une chute des banques. Les deux plus grandes banques du pays, Intesa Sanpaolo et UniCredit, s'effondraient respectivement de 8,46% et de 5,93% malgré l'adoption par l'autorité boursière d'une mesure pour encadrer les ventes à découvert des actions et limiter la volatilité et la spéculation.
La répercussion des atermoiements financiers italiens ne s’est pas fait attendre sur les places européennes. La Bourse de Lisbonne plongeait de plus de 4% lundi après-midi et Madrid chutait de plus de 3%. A Paris (-3%), les banques françaises, impliquées en Italie, s’effondraient aussi. -4,85% pour la Société générale, -4,76% pour la BNP et -4,67% pour le Crédit agricole.
Réunion en urgence à Bruxelles
Bien décidés à reporter à septembre toute décision précise sur le deuxième plan grec, les dirigeants européens se sont finalement réunis en urgence lundi à Bruxelles pour tenter de sortir de l’impasse.
La mise sur pied du deuxième plan d’aide à la Grèce divise les dirigeants européens. L’Allemagne, les Pays-Bas et la Finlande font de la contribution des créanciers privés du pays (banques, compagnies d’assurance et fonds de pension) une condition sine qua non pour débloquer de nouveaux prêts.
Mais d’autres pays et la Commission européenne se montrent beaucoup plus réservés car ils redoutent une nervosité des marchés et la contagion à d’autres pays fragiles, en tête desquels l’Italie…