Le e-commerce ne connaît pas la crise. Alors que le taux de chômage en France dépasse toujours allègrement les 10%, un secteur embauche à tour de bras. Et en CDI qui plus est. Il s'agit du e-commerce, ces plates-formes de vente en ligne, qu'elles soient étrangères, comme le mastodonte Amazon, ou françaises, comme son concurrent national Priceminister. Et pour cause, les Français ont dépensé 57 millions d'euros dans le secteur en 2014, pour une croissance annuelle de 11.5%, contre 1.1% pour le commerce traditionnel.
Les intérimaires "CDIsés". Le premier a recruté 561 nouveaux employés en CDI sur l'année 2014, et ont engagé 150 personnes supplémentaires en contrat à durée indéterminée sur la période janvier/février 2015 selon la direction. Ces embauches bénéficient tout particulièrement aux techniciens des centres de distributions intérimaires engagés dans les périodes d'activité supérieure à la normale, comme les fêtes de Noël. Les meilleurs d'entre eux sont souvent titularisés par la suite.
"Condamnés à l'innovation"… et à l'embauche. Priceminister compte de son côté recruter 80 nouveaux employés en CDI, l'équivalent d'un tiers des effectifs actuels de l'entreprise. Pour son président Olivier Mathiot, c'est avant tout l'opportunité de fidéliser des salariés. Le PDG explique que ces vagues de recrutement de masse sont plus faciles à mettre en place dans le e-commerce parce que le secteur est "plus optimiste" : "Nous sommes un secteur en évolution permanente, en situation de concurrence internationale. Si nous ne voulons pas nous faire dépasser par nos homologues chinois ou américains, nous sommes en quelque sorte condamnés à l'innovation."
Qui dit innovation dit nouveaux métiers émergents. Les profils des salariés recrutés en disent long sur la vitalité du secteur : sont activement recherchés des développeurs, des analystes, des chefs de produits mais aussi des experts en logistique.
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