Gaz, électricité : pourquoi les prix grimpent ?

Les prix du gaz et de l'électricité vont être examinés par le gouvernement vendredi.
Les prix du gaz et de l'électricité vont être examinés par le gouvernement vendredi. © MAXPPP
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Marion Sauveur avec AFP , modifié à
Le gouvernement promet de plancher sur les prix de l’énergie après la hausse du tarif du gaz.

La question des hausses des prix de l’énergie au menu du jour de François Fillon. Le Premier ministre doit recevoir en fin de journée vendredi la ministre de l'Economie Christine Lagarde, son homologue de l'Energie Eric Besson et le secrétaire d'Etat à la Consommation Frédéric Lefebvre.

Selon Les Echos, le gouvernement envisagerait de geler les tarifs du gaz jusqu'à la présidentielle. Et ce, alors qu’ils doivent être révisés en juillet prochain, a priori à la hausse. Le Figaro affirme pour sa part que les pouvoirs publics réfléchissent à un nouveau mode de calcul du prix du gaz. Europe1.fr décrypte pourquoi les énergies augmentent autant.

Le gaz

Au 1er avril, le gaz a de nouveau augmenté de 5,2% en moyenne en France pour les particuliers. Ce qui équivaut à une hausse de plus de 20% en un an.

Les prix du gaz, en France, sont réévalués tous les trois mois, après vérification de la Commission de régulation de l’énergie qui prend en compte l’inflation, l'évolution des coûts de transport et de distribution, mais aussi la courbe des prix des hydrocarbures sur les six derniers mois. L’essentiel des importations de gaz en France, par GDF-Suez, est régi par des contrats à long terme, avec des fournisseurs étrangers, et dont les prix sont basés sur des formules de calcul.

Ce calcul est basé sur les cours du fioul domestique, du fioul lourd sur le marché spot, de pétrole Brent de mer du Nord, ainsi que de la parité euro-dollar. Depuis le 1er janvier 2011, de nouveaux barèmes ont été pris en compte modifiant sensiblement le calcul. Les prix du marché, appelés prix "spot", sont pris en compte seulement à hauteur de 10%, alors que ce sont les plus intéressants pour les consommateurs.

Depuis début 2010, ce n'est plus le gouvernement qui propose les hausses ou les baisses de tarifs. C'est le groupe d'énergie GDF Suez, détenu à 35% par l'Etat, qui en prend l'initiative.

Il serait aujourd’hui envisagé de mettre en place une autre formule que celle prévalant actuellement, afin de mieux prendre en compte les prix "spot" au détriment des prix à long terme, moins avantageux. Et ce, alors que les cours du gaz sont en chute libre depuis plusieurs mois.

L’électricité

Depuis près de huit mois, les prix de l’électricité ont augmenté, en moyenne, de 6%. Et ce, malgré la libéralisation du secteur qui devait tendre à faire baisser les tarifs. Ces derniers mois, la hausse a été imputée au développement des énergies renouvelables et notamment au rachat de l’électricité photovoltaïque.

Par conséquent, le principal opérateur sur le marché - EDF - envisage d’augmenter encore ses prix pour les particuliers de l’ordre de 30% d’ici 5 ans. Des augmentations auxquelles le gouvernement serait fermement opposé, sachant que l'Etat détient 84,5% du capital d'EDF.