Fragile et instable. C'est ainsi qu'Henri Sterdyniak, membre de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), décrit l'état de l'économie mondiale. "On est dans un monde qui est extrêmement fragile, de plus en plus fragile. On a une croissance qui est parfois soutenue et parfois remise en cause par les fluctuations des marchés des changes", a-t-il relevé jeudi dans Europe Nuit. "Et puis on a d'autres incertitudes, l'incertitude chinoise, l'incertitude brésilienne, qui pèsent sur l'ensemble de l'économie mondiale."
Dans ce monde incertain, une seule certitude finalement : l'Europe ne va pas bien. "L'Europe c'est toujours dans le médiocre, stable dans le médiocre, avec toujours des facteurs d'incertitude importants comme le pétrole ou la politique", juge Henri Sterdyniak. "On est dans une économie extrêmement fragile, extrêmement instable et le FMI a raison de mettre l'accent sur l'ensemble de ces dangers."
Concernant la présence de Manuel Valls et d'Emmanuel Macron à Davos, l'économiste ne s'en étonne pas. "Les gouvernements doivent aller à Davos pour rassurer les investisseurs et les assurer qu'ils vont faire une politique pro-business. Macron tient un discours pour dire que la France est à la pointe des nouvelles technologies. (...) L'objectif est de convaincre les grands patrons et les financiers que tout va bien chez nous", estime-t-il. Manuel Valls, présent mercredi et jeudi à Davos, a été le premier Premier ministre socialiste à se rendre à ce forum.