Journée de folie à Wall Street jeudi. L’indice vedette de la Bourse de New York a brusquement décroché une heure avant la clôture. L’indice Dow Jones a perdu plus de 9% et près de 1.000 points, un record historique.
Une erreur d’un trader à l’origine
La raison de ce plongeon historique ? Une erreur humaine, selon les rumeurs. Un employé de la banque américaine Citigroup aurait confondu millions et milliards en passant un ordre, selon les chaînes de télévision américaines CNBC et Fox Business News. D'après la première, citant plusieurs sources anonymes, le trader aurait tapé par erreur "milliards" au lieu de "millions" en passant un ordre sur des actions Procter and Gamble, une valeur-phare de l'indice Dow Jones. L'opérateur de marché voulait en fait passer un ordre sur des contrats à terme liés à l'indice SP 500 et non sur Procter and Gamble, croyait savoir un journaliste de Fox Business News.
"A l'heure actuelle, nous n'avons aucune preuve que Citigroup ait été impliquée dans une transaction erronée", a indiqué en réponse la banque américaine.
-9% en quelques minutes
Vers 18H40 GMT, les indices ont commencé une violente dégringolade, atteignant un creux quinze minutes plus tard. L'indice Dow Jones a enregistré la plus forte chute en points de son histoire en séance (998,50 points, soit près de 9%), passant brièvement sous le seuil de 10.000 points. "Il est clair qu'il y a eu problème. Il y a eu une erreur, humaine ou informatique, qui a provoqué l'enfoncement de niveaux techniques", a estimé Gregori Volkhine de Meeschaert New York, après avoir observé différents graphiques de la journée.
Cette chute a été une panique complète dans un contexte déjà très tendu. Le NYSE a décidé alors de suspendre la cotation de certains titres pendant des périodes allant de 30 à 90 secondes. Pendant ce temps, les ordinateurs des maisons de courtage programmés pour spéculer sur ces titres ont cherché à vendre ces titres à tout prix, entraînant d'importants mouvements.
L'indice Dow Jones a finalement terminé en baisse de 3,20% au terme d'une séance dominée par les craintes entourant la dette de plusieurs pays européens.