Le rythme de la croissance dans les économies développées devrait se renforcer, soutenu par des politiques économiques accommodantes, estime l'OCDE dans une note publiée ce mardi. La zone euro est cependant à la traîne, en comparaison notamment de ce qui se passe aux Etats-Unis. Une reprise plus lente "Alors que l'activité dans la zone euro semble s'améliorer, la reprise est plus tardive et plus lente que dans les autres grandes économies. Le chômage a globalement reculé ailleurs, mais reste stable sur des niveaux élevés au sein de la région", commentent les auteurs de l'étude. Ils notent également que le taux d'inflation est toujours bien inférieur aux objectifs fixés par la BCE,signe de la faiblesse de la demande intérieure. "Elle est proche de zéro (Portugal et Irlande notamment, ndlr) dans de nombreux pays membres et négatif dans d'autres (Chypre, Grèce en janvier, ndlr). La déflation menace de s'installer dans un certains Etats périphériques de la région", note l'OCDE. Rappelons que, d'après une première estimation publiée par Eurostat, le taux d'inflation se serait établi à +0,8% en février contre une limite de 2% fixée par la Banque centrale. "Stress tests" et soutien monétaire Dans ce contexte, l'OCDE estime que l'assainissement des finances publiques doit se poursuivre, mais sur un rythme beaucoup plus lent que par le passé. Elle plaide également pour un renforcement du soutien économique de la Banque centrale européenne. Lors de sa réunion mensuelle de politique monétaire la semaine passée, le gouverneur de la BCE a cependant décidé de maintenir ses taux directeurs inchangés. "Il faut s'attendre comme prévu à une période prolongée d'inflation faible suivie d'une tendance progressive à la hausse de l'indice des prix à la consommation harmonisé se rapprochant de 2%", a-t-il indiqué. Enfin, l'OCDE estime que les stress tests menés en 2014, constituent l'un des principaux évènements de cette année. "Il est essentiel qu'ils soient crédibles afin de rétablir la confiance dans le système financier et de faciliter la croissance du crédit", souligne l'organisme.