Alors qu'en septembre 2014, François Hollande réunissait les acteurs du monde du travail pour annoncer de nouvelles mesures en sa faveur, l'apprentissage se porte mal en France. Selon une étude de la Dares qui s'occupe des statistiques des ministères, l'utilisation de cette porte d'entrée sur le marché du travail a de nouveau baissé en 2014, d'environ 3%. La baisse est cependant moins douloureuse qu'en 2013, où elle avait été de 8%.
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De moins en moins d'entrées… L'an dernier, tous secteurs confondus, l'administration a enregistré 273.209 nouveaux contrats d'apprentissage en France entière, soit 3,2% de moins qu'en 2013. Dans le détail, ce sont 264.580 jeunes qui sont entrés en tant qu'apprentis dans le secteur marchand (-3,2%) et 8.629 dans le secteur public (-4,7%).
… et de moins en moins d'apprentis. Conséquence de cette baisse des entrées, les "stocks" d'apprentis ont également baissé. Pour la seule métropole, l'administration a recensé en moyenne environ 400.000 jeunes apprentis sur l'année 2014, contre un peu moins de 420.000 en 2013. A titre de comparaison, l'Allemagne compte trois fois plus d'apprentis que la France et ne compte que 8% de chômage chez les jeunes, contre 22% en France.
L'objectif du gouvernement, qui est de 500.000 apprentis en 2017, paraît de plus en plus irréalisable.
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Le ministère minimise. Le ministère du Travail préfère mettre l'accent sur les chiffres de juin à décembre, qui "correspondent à la campagne en cours". Sur cette période, la baisse n'est que de 1,8% par rapport à 2013.
Un léger sursaut a en effet été constaté à la rentrée, avec 128.442 entrées en septembre et octobre, soit 4,3% de plus qu'en 2013.
Mais les entrées en apprentissage suivent souvent une progression cyclique, avec des pics à la rentrée scolaire. Octobre est d'ailleurs le plus gros mois en termes d'entrées, devant septembre.
"Il faut que les entreprises jouent le jeu". Pour rendre plus attractif l'apprentissage, le gouvernement donne depuis septembre 2014 aux entreprises de moins de 250 salariés une prime de 1.000 euros minimum pour chaque nouvel apprenti. Dans les entreprises de moins de 11 salariés, cette prime s'additionne même à une autre déjà existante de 1.000 euros par an et par apprenti.
"Le cadre est connu. Maintenant, il faut que les chefs d'entreprise jouent le jeu, que les bonnes intentions se transforment en actes positifs de recrutement", estime le ministère du Travail, tout en admettant que "ça peut prendre un peu de temps".
L'Etat lui-même se donne pour objectif d'employer en 2016 10.000 apprentis. Actuellement, dans ses services, on n'en compte que… 700.
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