La plupart des journaux grecs ont salué vendredi "le gilet de sauvetage" offert au pays grâce au second plan de sauvetage décidé jeudi lors du sommet de la zone euro, tout en étant réservés sur les conséquences de la participation du secteur privé et le risque "d'un défaut partiel".
"Nouveau plan Marshall pour la Grèce, une fenêtre d'espoir", titre en Une le grand quotidien pro-gouvernemental Ta Néa. "Malgré l'important retard pris, l'Europe a donné une solution brave écartant le danger du défaut de la Grèce tout en protégeant l'euro". Le quotidien économique Naftémporiki titre lui sur un "accord de 158 milliards d'euros pour sortir de la crise". "Les décisions prises jeudi à Bruxelles ont été importantes surtout pour protéger la Grèce, qui toutefois sera placée dans la catégorie d'un défaut partiel", souligne Naftémporiki.
Le quotidien de centre-gauche Ethnos parle lui d'un "accord-gilet de sauvetage pour la Grèce et l'euro", tout en estimant que "+la solution+ était un compromis compliqué". "Il s'agit d'un pas important vers la bonne direction mais l'application du plan sera difficile et dure car il exige d'importantes garanties de la Grèce", juge Ethnos. "Bouffée d'oxygène importante pour la Grèce et l'euro", titre le quotidien libéral Kathimérini, qui toutefois souligne "la nécessité de la poursuite des réformes dans le pays, de l'application du plan de privatisations et de la lutte contre le gaspillage d'argent public".
Plus critique, Elefthérotypia (gauche) estime que le pays va traverser "un tunnel pendant 30 ans" et sera soumis à "un contrôle international avec le risque d'être placé dans un défaut partiel", en ajoutant : "il n'est pas sûr que la contagion de la crise ait été écartée". "La persistance de l'Allemagne sur la participation du secteur privé aura un coût important et la Grèce va payer cher avec un taux d'intérêt d'usure", souligne l'éditorial d'Elefthérotypia.