C'est la dernière mode pour placer son argent. Le prêt entre particuliers, qui permet à l'emprunteur d'éviter d'avoir recours à une banque, connaît depuis quelques mois en engouement sans précédent. Plusieurs millions d'euros sont ainsi prêtés chaque mois, pour des crédits qui atteignent en moyenne 9.000 euros.
Les conditions de crédit se durcissent
Mais si le "prêt à un ami" existe depuis belle lurette, Internet a donné à cette forme de crédit un nouvel essor. "Ces prêts explosent aussi car les conditions de crédit ont été resserrées par les banques, et qu'il est aujourd'hui plus difficile d'obtenir de l'argent de sa banque", explique au micro d'Europe 1 Maxime Chipoy, chargé de mission banque-assurance à l'UFC-Que Choisir.
Des crédits qui servent à financer l'achat d'une voiture, des travaux de rénovation, les études des enfants, bref un couteau suisse pour les particuliers à la recherche d'un crédit à la consommation.
Le système n'est pourtant pas parfait. Pour les emprunteurs, il faut composer avec des taux d'intérêt pas vraiment généreux. Avec une moyenne de 7 % par an, c'est certes un peu moins que pour certains crédits revolving, dont le taux peut atteindre 20 %, mais c'est beaucoup plus qu'une banque, dont les taux peuvent descendre jusqu'à 4 %.
Protéger sa mise
Du côté du prêteur, le risque, c'est surtout de ne jamais revoir son argent. "La plupart des sites ne sont en effet pas régulés, et on y trouve beaucoup de gens dont les dossiers ont été refusés par les banques parce qu'ils n'ont pas les moyens de rembourser leurs crédits", explique ainsi Maxime Chipoy.
Alors pour éviter les déconvenues, UFC Que Choisir recommande la plus grande prudence. "Si vous tenez vraiment à prêter de l'argent en face-à-face, il est plus sûr de faire ça avec une personne que vous connaissez un peu, en passant par un notaire ou un avocat, pour que vous soyez sûr de récupérer votre mise." A l'heure actuelle en effet, un seul site Internet, pret-dunion.fr, dispose de l'agrément de la Banque de France qui permet de contrôler la santé financière des emprunteurs. Ailleurs, c'est aux risques et périls du prêteur…