En attendant les aides promises par la France face à la sécheresse, de nombreux exploitants ont commencé à s'adresser à leurs banquiers. A Beaugas, dans le Lot-et-Garonne, Florian Rougeole, qui dirige une exploitation agricole d'une centaine d'hectares, a déjà fait cette démarche.
"Comment on va faire entrer de l'argent"
Spécialisé dans plusieurs activités allant de l'élevage à l'arboriculture, l'agriculteur est très endetté. Les yeux fixés sur le ciel dans l'attente de la pluie, ce trentenaire surveille plus que jamais son compte en banque. "Chaque jour, ce qu'on se demande, c'est comment on va pouvoir faire entrer de l'argent ou anticiper sur un étalonnement des échéances de prêts qui arrivent".
Ces problèmes de trésorerie se multiplient chez les agriculteurs et les conseillers bancaires sont particulièrement sollicités ces jours-ci. Les reports d'échéances de prêts ou des crédits à court terme font partie de l'arsenal déployé par les banques, comme l'explique Stéphane Biot, responsable départemental du marché de l'agriculture au Crédit agricole, à Europe 1.
"On va donner de la souplesse aux agriculteurs" :
Ces aides bancaires ne seront pas superflues pour les agriculteurs. Car si la France devrait pouvoir débloquer des aides nationales allant au-delà de ce qui est autorisé d'ordinaire par l'UE, la Commission européenne a exclu pour le moment de verser des aides tirées du budget européen.