3 milliards d’euros, c’est ce que coûte chaque année aux commerçants et artisans l’usage de la carte bleue. Un montant que veut réduire le député UMP Richard Mallié, qui a déposé mercredi une proposition de loi sur le coût des commissions interbancaires de paiement (CIP) à la charge des commerçants lors des paiements par carte bleue.
Richard Mallié propose donc "d'instaurer un système de rémunération bancaire basé sur une commission fixe par transaction correspondant aux services rendus par les banques".
Des tarifs aléatoires selon le métier
Les banques ponctionnent en moyenne 1,8% de chaque transaction effectuée par carte bleue, une commission à la charge des commerçants que les banques prélèvent pour "couvrir les risques de fraude, d'insolvabilité et le coût supposé d'entretien des infrastructures bancaires".
Mais derrière cette moyenne se cache d’importantes disparités. Alors que les supermarchés ne doivent s’acquitter que de 0,4% à chaque transaction, les artisans taxi doivent régler plus de 3%.
"Nous c’est plein pot en tant qu’artisan", dénonce Frédéric, un commerçant parisien :
La proposition de loi comprend une opération transparence sur ces coûts et la mise en place d’un plafond à ne pas dépasser. Ce plafond serait calculé à partir du taux de fraude établi chaque année par l'observatoire de la sécurité des cartes de paiement, afin que les commerçants ne payent pas pour un risque très rare dans certains commerces.
- Comprenez-vous les commerçants qui refusent le système de paiement par carte bleue ?