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Les oubliés de la ligne TGV Bordeaux-Paris se rebellent

Carole Ferry avec Noémi Marois - Mis à jour le . 1 min
© JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

TRANSPORT - En 2017, Bordeaux sera à deux heures de Paris mais des villes situées sur le trajet accusent la SNCF de les avoir négligées.

Les Bordelais et les Parisiens peuvent se réjouir. En 2017, l'ouverture d'une ligne TGV les mettra à deux heures les uns des autres. Mais sur le trajet, des villes reprochent à la SNCF de les avoir oubliées. Elles ont pourtant participé au financement de la nouvelle ligne.

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Angoulême et La Rochelle, négligées. La Charente qui a versé 30 millions d'euros pour ce nouveau TGV s'était vue promettre 11 dessertes quotidiennes en gare d'Angoulême. Mais la SNCF a revu ses chiffres à la baisse : le TGV ne s'arrêtera finalement que 9 fois par jour et certains trains, jugés essentiels le matin, auraient même été supprimés. 

La Charente-Maritime regrette pour sa part que La Rochelle ne se retrouve en 2017 qu'à 2h50 de Paris, au lieu des 2h20 initialement prévues.

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"On s'estime cocu". Ces collectivités, pour qui le compte n'y est pas, ont donc décidé de bloquer les fonds qui restaient à verser à la SNCF. "On estime qu'on est cocu", estime Dominique Bussereau, ancien ministre des Transports et président du Conseil général de Charente Maritime. "C'est quand même le chantier le plus emblématique d'Europe et à l'issue de ça, un certain nombre de villes se retrouveraient desservies avec un temps de parcours supérieur à celui qu'il était avant la création de cette ligne", explique-t-il à Europe 1. Selon lui, cette ligne qui coûte "huit milliards en grande partie supportés par les contribuables" et où "la SNCF prévoit le moins de trains possible" est un "scandale". 

Les arrêts coûtent cher à la SNCF. Si la SNCF veut réduire ses arrêts de TGV entre Paris et Bordeaux, c'est qu'ils coûtent cher et plombent la rentabilité de la ligne. La Cour des comptes a même pointé du doigt récemment ces arrêts à répétition, en rappelant que les TGV n'ont pas à remplir le rôle de TER.

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Un médiateur, Jean Auroux, nommé pour régler le litige, doit tenter de trouver un compromis avant l'été. 

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