Proglio veut rétablir la performance d'EDF

La production des centrales nucléaires a chuté à son plus bas niveau depuis 10 ans.
Pour sa première apparition publique depuis sa nomination, le nouveau patron d'EDF, Henri Proglio, a mis jeudi l'accent sur l'amélioration de la performance industrielle du groupe, après une année 2009 particulièrement difficile en France qui a vu la production nucléaire de l'électricien hexagonal subir une chute sans précédent.
Le bénéfice net d’EDF est en hausse de 12,1% et s’élève à 3,90 milliards d'euros en 2009. Il s’agit pourtant d’une "année exceptionnellement difficile en France".
La France a dû importer de l’électricité
Les 58 réacteurs nucléaires français ont été perturbés par de nombreuses pannes et des mouvements de grève. Le taux de disponibilité du parc nucléaire est tombé à 78%, son plus bas niveau depuis 1992. Il était de 83,6% en 2006.
Cette chute de la production a obligé EDF à acheter quatre fois plus d’électricité qu'en 2008, ce qui a "fortement pesé sur les performances financières" du groupe, a expliqué Henri Proglio. C’est pourquoi le nouveau PDG du groupe a fait du "rétablissement de la performance industrielle" sa première priorité pour 2010.
Les succès d’EDF à l’international
Lancé dans une phase d'acquisitions agressive, l’électricien français a racheté British Energy, le belge SPE ou encore l’américain Constellation. Une stratégie payante, puisque le résultat brut d'exploitation a progressé de 53,5% hors de France mais de seulement 4,7% dans l'Hexagone.
En 2010, Electricité de France s'attend même à réaliser la moitié de son chiffre d'affaires hors de ses frontières historiques. Henri Proglio veut donc "être plus conquérant encore" à l'international en proposant des projets autre que nucléaires, comme le thermique et l'hydraulique.