Zone euro : les détails du plan de sauvetage

Les premières mesures adoptées par les dirigeants européens sont dévoilées au compte-gouttes
Les premières mesures adoptées par les dirigeants européens sont dévoilées au compte-gouttes © MAX PPP
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avec agences , modifié à
Dette grecque, banques... Europe1.fr fait le point sur l'accord européen.

Après une dizaine d'heures de négociations, les dirigeants européens ont finalement trouvé un terrain d'entente au petit matin. Réunis depuis mercredi après-midi, les 27 chefs de l'Union européenne se sont mis d'accord sur un nouveau plan pour faire face à la crise de la dette et de la zone euro. Europe1.fr fait le point sur les principales décisions entérinées.

Les banques effacent la moitié de l'ardoise grecque. C'était la condition sine qua non pour permettre à la Grèce d'espérer relever un jour la tête : les banques lui ayant prêté de l'argent ont accepté de renoncer à la moitié de leurs prêts. Estimée à 350 milliards d’euros, la dette grecque est ainsi allégée de 100 milliards d'euros.

De l'argent frais pour les banques. Soupçonnées d'avoir prêté trop d'argent par rapport aux sommes dont elles disposent et affectées par les décisions sur la dette de la Grèce, les banques vont se recapitaliser. En clair, elles vont recevoir de l'argent frais, y compris des États si cela s'avère nécessaire. Objectif de la manœuvre : avoir les reins plus solides pour se remettre à accorder des prêts et, ainsi, relancer l'activité économique.

Jusqu'à 1.000 milliards dans le FESF

Le fonds de secours musclé. Pour venir en aide aux pays n'arrivant plus à emprunter de l'argent, la zone euro avait créé le Fonds européen de stabilité financière. Mais face à l'ampleur de la crise, ce FESF risquait d'être insuffisant, surtout si un poids-lourd de l'UE, comme l'Italie, devait en avoir besoin. Le fonds commun a donc été musclé pour pouvoir mobiliser jusqu'à 1.000 milliards d'euros.

L'Italie donne des gages. Confrontée à d'importants déficits, l'Italie risquait donc d'être le prochain pays sur la liste. Sous la pression des Européens, qui veulent éviter à tout prix une nouvelle secousse, l'Italie a donné des gages sur sa discipline budgétaire. La troisième économie de la zone euro devrait limiter son déficit, assouplir son marché du travail, repousser l'âge légal de départ à la retraite et multiplier les mesures de soutien à la croissance.

Le principe de la "règle d'or" réaffirmé

Une "règle d'or" étendue à tous les pays. Parmi les mesures prévues pour renforcer la discipline budgétaire commune figure "l'adoption par chaque État membre de règles sur un budget équilibré transmettant le Pacte de stabilité et de croissance dans la législation d'ici fin 2012". En clair, chaque pays va adopter une règle d'or qui l'oblige à ne pas dépenser plus qu'il ne gagne... Un principe déjà inscrit dans le traité de Maastricht en 1992.

Se parler plus pour mieux anticiper. Devant la complexité des réunions d'urgences pour faire face à la crise, les pays de la zone euro ont décidé d'organiser deux sommets par an pour améliorer leur coordination et la gouvernance économique commune.