paris commerce climatisation 1:37
  • Copié
Margaux Fodéré, édité par Gauthier Delomez
Depuis le 25 juillet à Paris, les commerçants doivent impérativement fermer leurs portes lorsque la climatisation est en marche, au risque de recevoir une amende pouvant aller jusqu’à 150 euros. La police municipale effectue les premières patrouilles depuis mercredi. Europe 1 s'est rendue dans une boutique où beaucoup de contrôles ont lieu.
REPORTAGE

La porte grande ouverte, et la climatisation à fond, dans cette boutique de lingerie, le geste n’est pas encore devenu un automatisme. Pourtant, depuis le 25 juillet à Paris, les commerçants doivent impérativement fermer leurs portes lorsque la climatisation est en marche. Sinon, ils risquent une amende pouvant aller jusqu’à 150 euros. Europe 1 s’est rendue dans une boutique du 4e arrondissement, alors que beaucoup de contrôles de police ont lieu depuis mercredi.

Une première mise en garde de la police

"Là, quand je suis arrivée dans votre boutique, la porte était ouverte", remarque la journaliste d'Europe 1 auprès de Léna, une vendeuse, qui se justifie tant bien que mal. "Oui, c’est pour ça que j’ai eu peur. On surveille tout le temps, et là c’est une cliente qui l’a ouverte", répond-elle. Il y a quelques jours, la police est venue mettre en garde le magasin. Alors, il faut appliquer la règle, même si sa collègue Lisa le concède : une porte fermée n’est pas un signal très vendeur.

"Ça arrive que certains clients, en rentrant dans le magasin, n’arrivent pas à pousser la porte. Soit ce n’est pas dans le bon sens, soit elle est un peu lourde pour eux, et du coup ils abandonnent l’ouverture et partent", raconte-t-elle.

La plupart des clients valident la mesure

Malgré tout, cette mesure lui parait juste et nécessaire pour faire des économies d’énergie. Mais certaines clientes ne partagent pas le même avis. "J’ai déjà eu une cliente elle m’a demandé de la laisser ouverte, elle disait qu’il faisait trop chaud. Je lui ai expliqué justement que c’était pour garder la fraicheur à l’intérieur du magasin. Du coup, elle est partie du magasin énervée et elle a dit qu’elle irait ailleurs", relate-t-elle.

Cependant, ces clientes sont rares. La plupart, comme Camille, valident la mesure. "Je trouve ça tout à fait normal et justement je me fais la réflexion quand je passe devant un magasin et que je sens un courant d’air frais. Clairement, c’est de la clim qui marche pour rien", explique-t-elle. Si le magasin n’a pas payé d’amende cette fois-ci, la police municipale compte bien multiplier les contrôles d’ici à l’hiver.