Emmanuel Macron l'avait promis lors de la présentation du plan pauvreté en septembre dernier : la création d'un revenu universel d'activité (RUA) pour 2020. Le gouvernement lance donc lundi après-midi une grande concertation sur le sujet.
>> De 5h à 7h, c’est "Debout les copains" avec Matthieu Noël sur Europe 1. Retrouvez le replay de l'émission ici
Qu'est-ce que le RUA ?
Le but de ce RUA est de rassembler plusieurs aides sociales en une seule. Au moins trois allocations sont concernées : le Revenu de Solidarité active (RSA), la prime d'activité et les aides au logement. La concertation lancée lundi doit aussi permettre d'étudier la possibilité d'en ajouter d'autres, comme l'Allocation Adulte handicapés (AAH) ou encore l'allocation de solidarité spécifique dont bénéficient les chômeurs en fin de droits.
>> À LIRE AUSSI - Plan pauvreté : qu'est-ce que le revenu universel d’activité ?
Simplifier les nombreuses aides sociales
L'objectif de ce dispositif est de simplifier le maquis des aides sociales. Cette réforme doit permettre de lutter contre le non-recours aux aides. En effet, 30% des familles ayant le droit à des aides sociales ne les touchent pas, selon les chiffres du Secours catholique, parfois par choix, parfois par ignorance.
Inciter les allocataires à travailler
L'autre but est de faire en sorte que travailler soit toujours plus intéressant que de toucher des aides. Car il existe des situations où certains allocataires au RSA peuvent refuser quelques heures de travail sur un mois, sinon ils risquent de faire baisser fortement leur revenu. Cette réforme doit "inciter à l'activité", "puisque chaque euro gagné par son travail se traduira par une augmentation du revenu disponible", a précisé le gouvernement dans un dossier de presse.
>> À LIRE AUSSI - Est-il (vraiment) possible de gagner plus avec des aides sociales qu'en travaillant ?
Redonner confiance dans le système
Enfin, ce revenu universel d'activité doit permettre de retrouver de la confiance dans le système d'aides sociales. Par exemple, aujourd'hui, un allocataire du RSA sur deux ne bénéficie toujours pas d'accompagnement personnalisé six mois après l'obtention de son aide. La concertation doit se terminer à la fin de l'année et un texte de loi devrait être présenté courant 2020.