Publicité
Publicité

«Trop c'est trop» : 72 départements décident de ne pas appliquer la hausse du RSA

Brieuc Boschet . 1 min

Certains départements ont annoncé qu'ils n'appliqueront pas l'augmentation de 1,7% du revenu de solidarité active (RSA) prévue au 1er avril, afin de protester contre des décisions de l'État non compensées financièrement.

En ce 1er avril, le revenu de solidarité active (RSA) est revalorisé de 1,7%. Pour une personne seule, le montant passe de 635 à 646 euros par mois. Pour un ménage composé d'un couple et de deux enfants, le montant passe ainsi "sans déduction du forfait logement" de 1.334,98 euros à 1.357,70 euros. Mais cette hausse ne passe pas du tout auprès des collectivités puisque ce sont à elles de la financer. Conséquence : 72 départements ont décidé de ne pas appliquer la hausse de 1,7% du RSA, prévue par l'État.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"C'est absolument intenable"

Une différence que les trois-quarts des départements ne vont pas financer. C'est le cas dans la Marne, où le président Jean-Marc Roze met en avant la dérive budgétaire que constitue le RSA, six millions d'euros en deux ans. "Six millions non compensés, c'est absolument intenable. On nous ignore, ce n'est pas possible. Ce n'est plus tenable pour aucun département. En 2026, on sera dans le rouge comme la plupart des départements français", avance-t-il.

"C'est extrêmement grave"

Cette nouvelle hausse du RSA représente un coût de 1,5 million d'euros supplémentaires pour le département de la Marne, alors même que les collectivités doivent faire face à une explosion de leurs dépenses sociales. "Trop c'est trop, on ne peut pas continuer à avoir des dépenses qui sont contraintes sans nouvelles recettes. On n'a aucune autonomie financière, donc on ne pourra plus investir sur nos routes, nos collèges... C'est vraiment extrêmement grave ce qui se passe actuellement", déplore-t-il.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Au bout du compte, ce sont donc les caisses d'allocations familiales qui vont financer seules la hausse de 1,7% à partir de demain dans 72 départements.