Le groupe franco-suisse LafargeHolcim traverse "une phase difficile", a reconnu son président dans un entretien au Figaro, après la mise en examen vendredi de trois cadres du cimentier dans l'enquête sur ses activités en Syrie. "C'est une phase difficile", a reconnu Beat Hess dans cette interview à paraître lundi, estimant que c'était "un problème pour la réputation" du groupe, en particulier en France.
Soupçonné d'avoir indirectement financé Daech. "Il y a eu des erreurs inacceptables que le groupe regrette et condamne", a-t-il ajouté, jugeant qu'il s'était "sans doute retiré trop tard de Syrie". Trois cadres de Lafarge ont été mis en examen vendredi dans l'enquête sur les activités du groupe franco-suisse en Syrie, soupçonné d'avoir indirectement financé l'organisation Etat islamique pour faire tourner sa cimenterie dans le pays en guerre en 2013 et 2014.
Une enquête interne. Beat Hess, devenu président du conseil d'administration du groupe en mai 2016, a dit avoir "pleinement confiance en la justice française". "Si nous pouvons l'aider, nous le ferons", a-t-il assuré, rappelant que le groupe avait diligenté une enquête interne dès la révélation du scandale, menée par plusieurs cabinets dont Baker McKenzie.