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Brieuc Boschet // Crédit photo : JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
Après des mois trop pluvieux, les récoltes s'annoncent mauvaises cette année. Alors que le secteur anticipe une baisse de production de 10 à 20%, le ministère de l'agriculture ouvre la porte à d'éventuelles aides pour les producteurs les plus touchés. 

De la chaleur au sud, des orages au nord. Ces derniers jours, la France est coupée en deux. Dans la nuit de jeudi à vendredi, l'Île-de-France et le Grand Est ont été touchés par de violents orages, menaçant un peu plus la survie des céréaliers. Après des mois de pluies parfois, d'orages, la production devrait chuter de 10 à 20% cette année, selon l'interprofession des céréales et l'institut Arvalis. Alors, du côté du ministère de l'Agriculture, on réfléchit déjà à de possibles versements d'aides aux paysans les plus touchés. 

Marc Fesneau a donné dix jours aux agriculteurs pour recenser leurs besoins et potentiellement déclencher des aides. Un coup de pouce qui pourrait prendre plusieurs formes. "Il y a des aides de type assurantiel pour gérer les effets de cycles. Ou, soit le ministère prévoit de donner des exonérations de charges ou de taxes", explique au micro d'Europe 1, Karine Daniel, Agro-économiste.

Des annonces qui pourront vraiment se concrétiser ?

La filière du blé est la plus importante de l'agriculture française. Le coût pour l'État pourrait donc être élevé, même si la prudence est de mise, car les pertes ne sont que des prévisions pour le moment. "Il faudra voir ce que sont ces baisses de volume effectives et quel est l'impact de ces baisses de volumes sur les prix. La baisse en volume n'est pas forcément équivalente à la baisse financière", rappelle ainsi l'économiste. 

Reste à savoir si Marc Fesneau pourra assumer ces annonces. Le ministre démissionnaire doit être remplacé dès la nomination d'un nouveau gouvernement. En attendant, la FNSEA met la pression sur l'exécutif. Son président, Arnaud Rousseau, prévient : "Le ministre n'a pas intérêt à revenir les mains vides dans dix jours". Un message également adressé au Premier ministre, Gabriel Attal.