Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a averti dimanche que "l'Etat (n'était) pas là pour éponger les dettes" d'Air France-KLM, dont "la survie (...) est en jeu" selon lui. Après la démission vendredi du PDG de la compagnie aérienne Jean-Marc Janaillac, désavoué par les salariés lors d'un référendum d'entreprise, le ministre a estimé sur BFMTV que la priorité était au rétablissement du "dialogue social" et de la "compétitivité" pour permettre d'affronter la concurrence internationale dans le transport aérien.
"J'en appelle au sens des responsabilités de chacun". "L'Etat n'est pas là pour éponger les dettes, venir à la rescousse d'entreprises qui ne feraient pas les efforts nécessaires de compétitivité", a-t-il poursuivi, en jugeant qu'Air France "était dans la bonne direction" avant le déclenchement de ce conflit. "J'en appelle au sens des responsabilités de chacun, des personnels navigants, des personnels au sol, des pilotes qui demandent des augmentations de salaire qui sont injustifiées: 'prenez vos responsabilités, la survie d'Air France est en jeu'" a encore dit Bruno Le Maire."Quand on a le niveau de rémunération actuel des pilotes, que l'on sait que l'entreprise est en danger, on ne demande pas des revendications salariales aussi élevées", a asséné le ministre.
Rétablir le dialogue social. Interrogé sur le successeur de Jean-Marc Janaillac, il a estimé que "la feuille de route du prochain président (était) claire : le rétablissement du dialogue social comme priorité absolue, et en deuxième lieu le rétablissement de la compétitivité." Le conseil d'administration d'Air France-KLM a demandé à Jean-Marc Janaillac d'assurer ses fonctions jusqu'au 15 mai, date à laquelle une gouvernance de "transition" doit être mise en place.