Air France tente toujours de trouver un accord avec ses pilotes. Un mois après l’agression du DRH Xavier Broseta, la tension est encore très vive entre la direction et les syndicats. Or, le temps semble compter car la compagnie commence déjà à faire les frais du conflit.
Les clients "catastrophés". Plusieurs indicateurs le montrent. Selon les informations d'Europe 1, les réservations ont légèrement diminuées les premiers jours de la crise, de 2% sur les vols intérieurs par rapport à l’an dernier. Idem pour les vols européens. Et à l’international, il n'y a pas de changement dans les réservations mais une réelle inquiétude des passagers et des partenaires d’Air France.
Selon les informations d'Europe 1, les clients étrangers n'arrêtent pas d'appeler depuis la diffusion des images du DRH à la chemise arraché il y a un mois. Au Japon par exemple, beaucoup de clients étaient "catastrophés" et ne comprenaient pas du tout ce qui était en train de se passer, selon l'entourage de la direction. Ils appelaient en masse pour savoir combien de temps les manifestations allaient durer.
Le travail de communication "sapé". Les commerciaux d’Air France ont dû faire un gros travail pour rassurer et éviter la crise de confiance. Dans l’entourage de la direction, on le déplore : "c’est surtout l’image de la compagnie qui a pris un grand coup". "Ces incidents ont sapé le travail de leur dernière campagne de communication", dénoncent certains cadres de la compagnie.
Mais chez Air France, ont estime aussi avoir évité le pire : la grève. En tout cas pour l'instant. Car certains syndicats prévoient de se mobiliser fin novembre à l’occasion du prochain CCE. Et du début de la COP 21 au Bourget, à quelques kilomètres de l’aéroport de Roissy.