Plus du tiers des vols Ryanair au départ et à destination de l'Allemagne seront annulés mercredi en raison d'une grève, préambule à un débrayage européen fin septembre annoncé comme la plus "grande grève" de l'histoire de la compagnie.
Le transporteur irlandais, qui est empêtré dans les conflits sociaux depuis des mois, a menacé en retour de représailles sur l'emploi en Allemagne si les débrayages ne cessaient. Les syndicats allemands de pilotes, Cockpit, et de personnel commercial, Verdi, ont annoncé lundi soir une grève de 24 heures débutant mercredi à 1H GMT et concernant les vols au départ et à destination de l'Allemagne.
La même menace brandie en Irlande. De son côté, Ryanair répond qu'elle "s'efforcera d'opérer ses vols normalement" et que les passagers peuvent d'ores et déjà gratuitement repousser leurs réservations de mercredi à jeudi, vendredi, samedi ou dimanche. Ce n'est pas la première fois que le groupe irlandais, aux pratiques sociales controversées, brandit la menace d'un plan social face à ses salariés grévistes.
Le 25 juillet, alors que les pilotes irlandais se mettaient en grève, la direction annonçait 300 suppressions de postes, une réduction de flotte dans les aéroports irlandais et un redéploiement vers la Pologne.
Un mouvement massif en août dernier. Au mois d'août, la compagnie a fait face à un mouvement coordonné de son personnel dans cinq pays européens : 400 vols annulés en pleine période de vacances et plus de 55.000 passagers concernés. Entre-temps, Ryanair a trouvé des accords en Irlande et en Italie, jugés toutefois insuffisants par les syndicats allemands.
Verdi, reconnu comme interlocuteur par Ryanair depuis juillet, estime après deux sessions de négociations qu'il est "totalement exclu" d'accepter les conditions proposées par la compagnie irlandaise: aucune augmentation avant 2019 et 41 euros par mois à partir de 2020, selon le syndicat.