L'ancien ministre de l'Économie Emmanuel Macron juge samedi dans l'Est Républicain la décision d'Alstom de fermer son site de Belfort "brutale et condamnable" et souligne qu'il n'en a jamais été question lors de ses discussions avec l'entreprise.
Il a "mis la pression sur Alstom pour préserver l'emploi". J'ai eu, régulièrement, au cours de mes fonctions de ministre, des relations avec les dirigeants d'Alstom. J'ai eu des échanges avec eux encore en juillet dernier, et il n'était absolument pas question de fermer Belfort", a expliqué Macron au quotidien régional, dénonçant une décision "soudaine, brutale et condamnable". Alors que l'Etat est actionnaire à hauteur de 20% du capital d'Alstom, Macron explique avoir "mis la pression sur Alstom pour préserver l'emploi dans un contexte de surcapacité productive en France dans le ferroviaire".
L'ancien ministre dit également ne pas croire à l'hypothèse selon laquelle Alstom chercherait à faire monter la pression pour inciter l'Etat à lui passer des commandes. "Tous les clients étrangers exigent désormais que la production se fasse au moins en partie chez eux. Alstom doit s'adapter mais ne saurait le faire dans la précipitation et sans concertation", estime-t-il. Les 400 emplois créés par le contrat historique de 1,8 milliard d'euros décroché par Alstom le mois dernier aux Etats-Unis devraient ainsi être localisés dans l'Etat américain de New York, selon l'entreprise.