Les TPE, PME et commerçants français ne sont pas moins de 11.000 à faire des ventes sur Amazon, le géant mondial du commerce en ligne. Grâce à lui, 70% d'entre elles réalisent 350 millions d'euros de chiffre d'affaires à l'export. Pour certaines de ces TPE/PME, Amazon représente d'ailleurs une part non négligeable de leur chiffre d'affaire.
Mais certaines de ces entreprises, contactées par Europe 1, considèrent le géant américain comme un "rouleau compresseur" face auquel elles sont "remplaçables" et avec lequel elles peinent à dialoguer. "Je ne crois pas que ce soit le juste reflet de la réalité", répond Patrick Labarre, directeur de la marketplace d'Amazon France, lundi soir dans l'interview éco d'Europe 1. Le responsable défend "une communication tout à fait transparente" de son entreprise "vis-à-vis des vendeurs partenaires, qu'il s'agisse de les informer de nouveaux services ou de changements liés aux conditions tarifaires".
"Chaque entreprise qui vend sur Amazon reste maître de sa stratégie commerciale"
Pour accéder à la plateforme, ces vendeurs souscrivent un abonnement mensuel de 39 euros. Des commissions sont ensuite appliquées sur les ventes en fonction des catégories de produits. Elles s'élèvent entre 8 et 15%. "Ces 11.000 PME ont généré plus de 13.000 emplois à travers leur activité sur Amazon", estime Patrick Labarre. "Chaque entreprise qui vend sur Amazon reste complètement maître de sa stratégie commerciale. En particulier, elle est libre de fixer les prix, les stocks, les délais de livraison", souligne-t-il.
Patrick Labarre ajoute que des dispositifs ont été mis en place par sa société au moment du deuxième confinement afin d'aider les commerçants à passer au e-commerce. Amazon aurait ainsi enregistré "des centaines de demandes de commerçants sur les dernières semaines qui souhaitent qu'on les accompagne pour ce passage au numérique".
La Commission européenne enquête sur Amazon
Quant à la Commission européenne, qui a accusé début novembre Amazon d'avoir enfreint les règles européennes en tirant profit des données de détaillants indépendants qui utilisent son site de vente en ligne, Patrick Labarre indique que son entreprise est "complètement en désaccord avec ces affirmations préliminaires". Une enquête a été ouverte à l'échelle européenne.