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Margaux Fodéré // Crédits photo : , modifié à
Dans la cacophonie politique actuelle, les chefs d’entreprise tentent de faire entendre leur voix. En moins de 24 heures, beaucoup de projets de loi importants ont été mis en pause. Un vide auquel s’ajoute la possibilité d’un nouveau gouvernement, ce qui inquiète beaucoup les patrons.

"On ne s’attendait pas à ça avant octobre ou novembre !", s'emporte un dirigeant d’une entreprise du CAC 40 auprès d'Europe 1. Tous les chefs d’entreprise ont en effet été pris de court par la dissolution de l’Assemblée nationale. "Les entrepreneurs sont inquiets", explique de son côté la présidente de Croissance Plus, association qui représente 500 entreprises françaises. Et pour cause : en moins de 24 heures, plusieurs projets de loi ont déjà été mis en pause. Or, économie et incertitudes ne font pas bon ménage. 

"Un temps suspendu"

Cette instabilité aura des conséquences, prévient François Asselin, le président de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises. "Nous sommes dans un temps d’attente. Mettez-vous tout simplement à la place d’un chef d’entreprise qui doit aujourd’hui se poser la question d’investissement ou même de recrutements, d’embauches. Il risque de dire : 'Je vais attendre quand même quelques semaines avant de savoir comment demain et dans quel sens ira notre pays'. C’est tout à fait légitime", lance-t-il. 

Le chef d'entreprise à encore du mal à digérer la dissolution de l'Assemblée par la président et reste très préoccupé : "C’est ce que je pourrais qualifier d’un temps suspendu où en matière économique il ne va pas se passer grand-chose car ça génère de l’inquiétude".

Tous les patrons demandent la même chose : de la clarté et de la constance. "Cette stabilité est importante pour la confirmation des ambitions européennes en matière de transition" assure par exemple un énergéticien à Europe 1. De leur côté, le MEDEF et la CPME appellent à maintenir une politique en faveur des entreprises et de leur compétitivité.