Le groupe nucléaire en difficulté Areva a annoncé mercredi qu'il allait regrouper ses activités du cycle du combustible au sein d'une nouvelle société, baptisée provisoirement New Co, dans le cadre de la restructuration de la filière nucléaire française qui prévoit la cession de l'activité de construction de réacteurs du groupe, en difficulté, à EDF.
Augmentation du capital. Comme sa maison mère Areva SA, New Co bénéficiera d'une augmentation de capital de 5 milliards d'euros prévue début 2017, à laquelle l'Etat français a prévu de participer en tant qu'actionnaire de référence du groupe, dont il détient actuellement 86,5%, a précisé Areva dans un communiqué. Au terme de cette opération de recapitalisation, l'Etat contrôlera directement ou indirectement, via Areva SA, au minimum 67% de cette nouvelle entité, le solde du capital revenant à des actionnaires minoritaires.
Objectif : réduire l'endettement. New Co, dont l'activité ira de l'extraction de l'uranium dans les mines jusqu'au traitement des déchets et au démantèlement des centrales nucléaires, sera constituée au second semestre 2016. La société vise, à l'horizon 2020, une marge d'excédent brut d'exploitation (Ebitda) d'environ 25% ainsi qu'un cash flow net des activités de l'entreprise "permettant de réduire significativement le taux d'endettement au cours des prochaines années".
Olkiluoto : un dossier traité à part. Elle ne sera pas exposée au dossier sensible du réacteur EPR en construction à Olkiluoto, en Finlande : ce contrat, actuellement logé dans la division réacteurs (Areva NP) en cours de cession à EDF, mais dont l'électricien refuse d'assumer le risque financier, restera dans le périmètre consolidé d'Areva SA "qui en assurerait directement ou par l'intermédiaire d'une filiale, le bon achèvement".