La reprise du conflit entre Israël et le Hamas pourrait provoquer une hausse des prix à la pompe. 1:26
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Baptiste Morin / Crédit photo : JEAN-MARC BARRERE / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
La reprise du conflit entre le Hamas et Israël pourrait provoquer d'importantes conséquences sur le prix du carburant à la pompe. Car si Israël n'est pas un pays producteur de pétrole, l'État hébreu se trouve à proximité de l'Arabie saoudite, deuxième producteur mondial d'or noir. 

Déjà touchés par une tendance à la hausse ces derniers mois, les prix à la pompe pourraient de nouveau croître avec l'attaque du Hamas en Israël survenue samedi. Car si l'État hébreu n'est pas un producteur de pétrole, son territoire se trouve à proximité de l'Arabie saoudite, véritable centre de gravité du monde pétrolier. 

Le marché a donc réagi assez naturellement ce lundi matin en se contractant, quelques heures après le début d'un conflit. De quoi engendrer une hausse du prix du baril. "Ce que les marchés n'aiment pas, c'est l'incertitude. Et ce week-end, il y en a eu une nouvelle avec cette guerre qui est arrivée. Et donc, à ce moment-là, les marchés trahissent l'incertitude et aujourd'hui ce prix de l'incertitude, c'est à peu près 4% d'augmentation", indique Thierry Bros, professeur à Sciences Po et spécialiste de l'énergie. 

Un marché volatil

Il est néanmoins possible que le cours du baril se détende dans les prochaines heures ou dans les prochains jours. Mais les experts soulignent que les prix du pétrole enregistrent souvent des hausses assez durables après une crise au Moyen-Orient.

De quoi ajouter de la volatilité à un marché souffrant déjà d'instabilité depuis plusieurs mois en raison de la guerre menée par la Russie, premier producteur mondial de pétrole, en Ukraine, mais aussi de la décision de l'Arabie saoudite, deuxième force pétrolière, de réduire sa production. Les opérations à prix coûtant des distributeurs en France pourraient donc perdre leur efficacité, déjà limitée.