Pour l’instant la France ne compte aucun parc d’éoliennes en mer, mais quatre projets sont lancés : à Fécamp, Courseulles-sur-Mer, Saint-Brieuc et Saint-Nazaire. Ce dernier projet est déjà en chantier. Europe 1 a pu le visiter à l’occasion de la semaine de l’énergie durable.
Ce parc de 80 éoliennes dispersées à l’horizon, à 12 km de la côte, sera quasi invisible, nous assure Philippe Kasse, des Chantiers de l’Atlantique, en charge du projet.
"On pourra l’apercevoir, uniquement les jours de très beau temps, depuis la plage de La Baule. Mais ces éoliennes auront la taille d’une tête d’épingle pour les riverains."
Des géants plantés au fond de la mer
Et pourtant, ce sont des engins bien plus grands que les éoliennes terrestres : plus de 200 mètres de haut, soit l’envergure de deux Airbus A380. Cela fait dix ans que le projet a été lancé, et il va falloir encore deux ans avant de pouvoir installer ces éoliennes.
"Les éoliennes seront plantées au fond de la mer. On commence par percer un trou, ensuite on y pose un tube d’acier de 80 mètres de long, que l’on cimente pour qu'il puisse tenir", précise Frédéric Grizaud, patron de la branche énergies marines des Chantiers de l'Atlantique. Des foreuses de huit mètres de diamètre, identiques à celles utilisées pour creuser le métro du Grand Paris, s’activent actuellement sous l’eau.
"Je ne vais pas vous dire qu’on est ravis"
Le gros des oppositions est venu des pêcheurs. Pour les convaincre, EDF les a emmenés voir ce qui se fait déjà au Royaume-Uni et au Danemark. "Je ne vais pas vous dire qu’on est ravis qu’il y ait des éoliennes", avoue le patron du comité des pêches, "mais on a obtenu des compensations". Ces 80 éoliennes produiront à partir de 2022 l’équivalent de 20% de la consommation électrique du département de Loire-Atlantique.