"On est ouverts ! Maintenant, on attend." Sur la vitrine du magasin de vêtement de Joane, dans le 15ᵉ arrondissement de Paris, des -50% s'affichent en grand. Cette responsable et ses équipes sont fins prêtes pour ces nouvelles soldes d'hiver. Dans la boutique, tous les produits sont étiquetés. Du jaune au vert passant par bleu ou rouge, chaque couleur a sa réduction allant de -20 à -50%. Mais un problème existe : les clients se font attendre pour ce premier jour des soldes.
Un rendez-vous de moins en moins attendu
"Ce n’est plus comme les années précédentes où il y avait foule lors de l’ouverture, notamment pour se faire plaisir. Aujourd’hui, on est dans un esprit du besoin", explique la responsable. Les soldes ont perdu de leurs superbes pour de nombreux commerçants. Côté consommateur, même son de cloche. Les rares clients qui poussent la porte des magasins le font presque par hasard.
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"Je passais dans cette rue et je viens déjeuner un peu plus loin. C’était l’occasion. Puis maintenant, il y a tellement de ventes privées que les soldes ne veulent rien dire", avoue une cliente. Des ventes privées qui, en réalité, font commencer les soldes presque trois semaines avant la date officielle pour les consommateurs. Selon un sondage Ifop, 27% des Français renoncent aux soldes d’hiver et 59% des moins de 35 ans vont y consacrer un budget moins élevé que les années précédentes.