Pénurie de semi-conducteurs, délais de livraisons allongés, ventes en berne... Le moral n'était pas au beau fixe pour l'industrie automobile en 2022. Pourtant, un géant tire son épingle du jeu : Stellantis. L’alliance entre PSA et Fiat Chrysler, qui existe depuis 2 ans seulement annonce un bénéfice record à près de 16,8 milliards d'euros.
Pourtant, jamais il ne s'était vendu aussi peu de voitures neuves en Europe. Mais Carlos Tavares, à la tête de l'entreprise, a entamé depuis plusieurs mois la montée en gamme du groupe, tout en s'adaptant aux nouveaux besoins des marchés. Électriques, hybrides, connectés... Acheter neuf coûte de plus en plus cher chez Stellantis. Une mauvaise nouvelle pour le client, mais qui fait les affaires de l'entreprise et lui permette d'augmenter son chiffre d'affaires de 18% en Europe malgré une baisse des ventes de 8% l'an dernier.
Les salariés récompensés
Car l'obsession de Carlos Tavares, le patron du groupe aux 14 marques, est de maintenir ses marges, tout en restant compétitif par rapport à la concurrence. Et même si le patron du groupe n'est pas un fervent supporter du passage au 100% électrique, c'est un secteur où les ventes du géant ont grimpé de 41%, jusqu'à talonner Tesla sur le marché européen.
De très bons résultats financiers qui vont bien sûr bénéficier aux actionnaires mais aussi aux salariés : deux milliards d'euros seront redistribués. En France, cela concerne 43.000 personnes qui percevront un minimum de 4.300 euros de primes au mois d'avril. Et si Stellantis a pu réaliser de tels chiffres, c'est aussi grâce au succès de plusieurs lancements de SUV et de pick-up sur le marché américain et européen. Des segments très prisés des consommateurs et très lucratifs pour les constructeurs.