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Baisse d'activité, changements de cap... L'exaspération du secteur du bâtiment face à l'instabilité politique

Margaux Fodéré, édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Jean-François FORT / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP . 1 min
Les entreprises du bâtiment attendent des mesures de soutien (Illustration).
Les entreprises du bâtiment attendent des mesures de soutien (Illustration). Hans Lucas via AFP / © Jean-François FORT / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Le ras-le-bol monte chez les artisans : alors que la situation politique est instable ces derniers mois, le secteur de la construction fait partie de ceux qui attendent des mesures de soutien. Europe 1 s'est rendue dans une entreprise basée en région parisienne, dont l'activité s'est sensiblement réduite.

Dans son bureau situé juste au-dessus de l'atelier de stockage de matériel, Thierry Laureau constate bien que le carnet de commandes se remplit moins ces derniers mois. Dans cette entreprise familiale de chauffage et de plomberie, les appels des clients se font plus rares. "Notre principal mode de contrôle, c'est le téléphone. Sur le dernier trimestre de l'année, on est en principe entre 20 et 25 appels par jour, et on est plutôt à une dizaines d'appels", explique-t-il au micro d'Europe 1.

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Un secteur fragilisé par les changements de cap incessants

La cause pour ce chef d'entreprise : l'instabilité gouvernementale, et les changements de cap incessants qui fragilisent le secteur de la construction. En huit ans, il a vu défiler six ministres différents. Et alors que la baisse des taux avait enclenché un semblant de relance en début d’année, la dissolution a tout stoppé.

"C’est purement la situation politique qui a dégradé le moral des Français. On est impacté par notre clientèle qui veut savoir quelles seront ses opportunités en termes de travaux", rapporte-t-il. "Et nous, on ne sait pas non plus quoi leur dire : est-ce que dans deux mois, ils auront toujours le droit à des aides ? Est-ce que le taux de TVA sera le même ?", s'interroge-t-il.

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"Il faudrait que le projet de loi de finances soit adapté"

Pour le moment, son entreprise résiste. Mais Thierry Laureau appelle à fixer un cap politique clair, et très vite. "Il faudrait que le projet de loi de finances soit adapté, qu’on sache où on va, et surtout que les sujets qui nous concernent aient une écoute favorable : Ma PrimeRénov', l’apprentissage...", énumère-t-il.

Sinon, le chef d’entreprise prévient : de nouveaux artisans devront mettre la clé sous la porte en 2025, alors que les défaillances dans le secteur de la construction ont déjà augmenté de 19% sur un an.