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Margaux Fodéré / Crédits photo : DINOCO GRECO / PHOTOALTO VIA AFP , modifié à
Si les taux baissent significativement en cette rentrée 2024, tous les voyants ne sont pas encore au vert. La dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier a porté un coup d’arrêt à la demande des potentiels acquéreurs.

La crise de l’immobilier est-elle enfin derrière nous ? Une chose est sûre : les taux continuent de baisser, et significativement ! Ils atteignent 3,60% sur vingt ans en moyenne en septembre, selon MeilleurTaux. Ils repassent même sous la barre des 3,50% pour les meilleurs dossiers ! Les banques veulent prêter et certains clients sont de retour. Mais attention, tout n’est pas rose pour autant.

"Les banques sont moins frileuses"

Du côté de l’offre de crédits, tous les voyants sont au vert ! Les banques sont de retour sur le marché immobilier et ça se sent : en cette rentrée de septembre 2024, "la quasi-totalité des barèmes" reçus par le courtier Vousfinancer sont en baisse. Certains établissements bancaires d’ailleurs n’hésitent pas à proposer des offres très avantageuses.

Comme le taux dont Cindy, primo accédante, a pu bénéficier cet été : "Quand j’ai pris contact avec ma courtière, elle m’a justement prévenue d’une offre pour les jeunes actifs, primo accédants. Ce qui m’a permis d’avoir un taux à 3,04%, sur 25 ans. C’est vraiment un super taux. Je pense effectivement que les banques sont moins frileuses et plus à même de financer des crédits immobiliers et ainsi recruter de nouveaux clients aussi".

Des clients encore très attentistes

Le problème, c’est que du côté de la demande, la reprise est beaucoup plus poussive. Depuis la dissolution de l’Assemblée en juin, beaucoup de Français ont tout simplement suspendu leurs projets. Les prix de l’immobilier, eux, baissent à peine.

La crise immobilière n’est donc pas tout à fait derrière nous, tempère Mael Bernier, directrice de la communication de MeilleurTaux : "Aujourd’hui, et les Français qui viennent nous voir sont clairs : ils attendent. Encore, une fois, personne ne sait quels seront les barèmes, est-ce qu’il y aura de nouvelles tranches, de nouvelles impositions pour les propriétaires. En gros, à quelle sauce ils vont être mangés. Donc les gens attendent". Le nombre de transactions témoigne d’ailleurs de cet attentisme : elles devraient à peine dépasser la barre des 770.000 cette année selon SeLoger, en baisse de 35% par rapport au record de 2021.