Certes, le bâtiment va beaucoup mieux en 2021 qu'en 2020, avec des filières qui profitent à plein de la reprise économique généralisée. Mais alors que l'on s'attendait à un retour à la normale en termes de production de matériaux mais aussi de prix dans les prochaines semaines, le phénomène semble en réalité s'aggraver. Sur le bois, par exemple, la pénurie est loin d'être terminée. Et les problèmes ne semblent pas prêts de disparaître.
Un plateau espéré pour la fin de l'année
Selon Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment, le retour à la normale n'est pas pour les prochaines semaines. "Quand on a +30, +50% sur les prix des matériaux comme le plastique, le PVC, l'acier, le cuivre, c'est une très forte hausse", regrette-t-il. "Nous espérons que le plateau arrive très vite, nous l'espérons pour novembre-décembre et qu'en début d'année au moins, les prix soient stabilisés."
Sur le terrain, la situation est de plus en plus compliquée pour les professionnels. Pascal Housset dirige une PME d'installation de chaudières en Seine-et-Marne. Impossible, depuis quelques semaines, de connaître à l'avance les dates de livraison. "Nous sommes passés de quinze jours à un mois et demi, puis plus de deux mois et aujourd'hui, les réponses de nos fournisseurs sont 'sans délais'."
De sérieux problèmes cet hiver ?
Au-delà de cette incertitude pour les professionnels, la pénurie pourrait entraîner de très mauvaises surprises pour les particuliers. "Pour des demandes qui pourraient être des demandes urgentes cet hiver de clients qui tombent en panne de chaudière, cela va devenir compliqué", anticipe le chef d'entreprise. Les dirigeants de PME sont donc nombreux à s'inquiéter de la mise à l'arrêt de leurs chantiers, faute de matériaux disponibles.