Bâtiment : un secteur en crise qui attend des jours meilleurs
Chute d’activité, suppressions d’emplois et entreprises en difficulté, le bâtiment traverse une période sombre. Si la loi de finances 2025 est perçue comme une lueur d’espoir, un retour à la normale semble encore lointain.
Le secteur du bâtiment souffre d’un ralentissement prolongé. En 2024, l’activité a chuté de 3%, le nombre de mises en chantier a atteint un niveau historiquement bas et les défaillances d’entreprises de plus de 50 salariés ont doublé. Une situation préoccupante qui fragilise des milliers de travailleurs.
50.000 emplois supprimés en 2025
"30.000 salariés ont perdu leur emploi en 2024 et ce chiffre pourrait être encore plus élevé en 2025", alerte Olivier Salleron, président de la Fédération Française du Bâtiment. Selon les prévisions, 50.000 postes devraient être supprimés cette année.
Les professionnels du secteur dénoncent des décisions politiques qui ont aggravé la crise. "Les mesures votées ces deux dernières années ont poussé le bâtiment vers la récession", regrette Olivier Salleron.
Un espoir porté par la loi de finances 2025
Le secteur mise sur la nouvelle loi de finances votée récemment pour trouver un second souffle puisque celle-ci devrait permettre de limiter la chute de l'activité. "Cette loi est bénéfique pour le bâtiment, pour le logement et pour la rénovation énergétique", estime Olivier Salleron. Parmi les dispositifs phares, l’élargissement du prêt à taux zéro pour l’achat de logements neufs pourrait redynamiser le marché. Malgré ces avancées, le secteur ne s’attend pas à une amélioration immédiate. "Une éclaircie, cela ne signifie pas que tout ira bien en 2025", nuance Olivier Salleron. Le temps que les mesures portent leurs fruits, la reprise pourrait ne se faire sentir qu’en 2026.