Le ministère des Finances a annoncé mercredi qu'il maintenait inchangées ses prévisions de croissance et de déficit public en 2016, dans le cadre de son "programme de stabilité" qui doit être envoyé d'ici fin avril à Bruxelles.
1,5% du Produit intérieur brut. La croissance, selon Bercy, devrait s'établir à 1,5% du Produit intérieur brut (PIB) cette année comme l'année prochaine. Ces pronostics sont nettement plus optimistes que ceux de la Commission européenne, qui prévoit une hausse de 1,3% en 2016, ou du FMI, qui table sur 1,1% en 2016 et 1,3% en 2017. Côté finances publiques, le ministère prévoit toujours un déficit de 3,3% du PIB en 2016 et 2,7% en 2017, conformément aux engagements pris auprès de Bruxelles.
Des économies à réaliser. Pour atteindre ces objectifs, 3,8 milliards d'euros d'économies supplémentaires devront être réalisés par rapport à ce qui était prévu en 2016, et 5 milliards supplémentaires en 2017, précise toutefois Bercy. Le gouvernement doit en effet compter sur une inflation plus faible que prévu depuis le début de l'année en raison notamment de la baisse des cours du pétrole, synonyme de moindres rentrées fiscales en matière de taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
Pas de hausse d'impôts. En 2016, l'inflation devrait ainsi s'établir à 0,1% au lieu du 1% prévu. En 2017, elle devrait atteindre 1%, à un niveau là encore inférieur aux prévisions initiales (1,4%). La dette publique de la France, qui a fortement augmenté depuis la crise de 2008, pour atteindre près de 2.100 milliards d'euros, devrait continuer à augmenter en 2016 et 2017, mais moins que prévu. D'après le ministère, cette baisse se fera sans hausse d'impôts, le niveau des prélèvements obligatoires devant au contraire refluer, à 44,2% du PIB en 2016 et 44% en 2017.