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Barthélémy Philippe / Crédits photo : Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Malgré la démission du gouvernement, les ministres sont toujours au travail. C'est le cas notamment de Bruno Le Maire qui prépare activement le prochain budget 2025. Le ministre démissionnaire veut laisser Bercy en ordre et laisser des pistes d'économies à celui ou celle qui lui succèdera.

Si la France a la tête dans les Jeux olympiques, Bruno Le Maire a la tête dans le prochain budget de l'Hexagone. Malgré la démission du gouvernement il y a une quinzaine de jours, le ministre de l'Économie, accompagné de son homologue délégué aux Comptes publics Thomas Cazenave, préparent activement le budget 2025, en attendant un éclaircissement de la donne politique post-législatives.

Ne pas perdre une minute

Car Bruno Le Maire veut laisser Bercy en ordre. Il est donc au travail, notamment pour préparer les grandes lignes du budget 2025. D'autant qu'il n'a pas une minute à perdre, le projet de loi de finances devant être transmis au Haut conseil des finances publiques début septembre, avant d’être présenté au Parlement au plus tard le premier mardi d’octobre. 

Dès la première quinzaine d’août, le ministre doit communiquer à Gabriel Attal les plafonds de dépenses par ministère pour 2025. Il y aura une baisse globale des crédits de l’État par rapport à 2024, confirme son entourage. Pour le reste, le budget sera épuré, le moins politique possible.

Laisser des pistes pour faire des économies

Pour le reste, le projet visera principalement à redresser les comptes publics. C'est la priorité, selon le député Daniel Labaronne, proche de Bruno Le Maire. "Si jamais il devait y avoir une crise, il faudrait qu'on ait des réserves suffisantes. On ne peut pas se permettre d'accumuler des dettes dont les intérêts vont constituer le premier budget de l'État. Moi, je préfère financer la transition écologique plutôt que payer les intérêts", explique-t-il au micro d'Europe 1.

Bruno Le Maire veut laisser des pistes à son successeur pour atteindre l’objectif d’un déficit public à 4,1% du PIB déficit fin 2025, ce qui suppose 15 à 25 milliards d’euros d’économie, avant de renouer avec la règle européenne des 3% à la fin du quinquennat. Ensuite, le futur locataire de Bercy sera libre de suivre ce chemin ou de rompre définitivement avec la ligne de Bruno Le Maire.