La France est-elle en en train de tourner la page de la désindustrialisation ? C'est en tout cas ce que suggère un rapport publié par Trendeo, un éditeur de données économiques. Les fermetures définitives d'usines enregistrées depuis la crise financière de 2009 (2.498 usines fermées en 13 ans) pourraient s'annuler dans les prochaines années.
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Pour preuve, le nombre de créations nettes d'emplois dans l'industrie qui a quasiment atteint 37.000 en 2022, soit 5.000 de plus qu'en 2021. Son plus haut niveau depuis la crise financière des années 2008-2009. Un rebond qui s'explique d'abord par la bonne santé des entreprises, soutenue par les aides de l'État. "Il y avait beaucoup de clignotants au vert avec tous les prêts garantis par l'État pour tout ce qui est investissement des entreprises et création d'emplois", décrypte David Cousquer, créateur et gérant de Trendeo.
"Il y a un vrai écosystème qui consolide l'emploi local"
Ces créations nettes d'emplois ont ensuite été portées par d'importants projets d'usines dans l'Hexagone. "On parle de trois à cinq emplois induits indirects pour un emploi dans un site industriel. Ce sont souvent des points d'ancrage pour toute une filière ou un secteur. On le voit avec ce qui est en train de se dessiner avec les batteries dans les Hauts-de-France. Il y a un vrai écosystème qui se créé et qui consolide l'emploi local", poursuit David Cousquer.
Néanmoins, des obstacles se dressent toujours sur le chemin de la réindustrialisation de la France. Il est par exemple difficile de trouver du terrain pour les grands projets industriels. Ceux à plus d'un milliard d'euros d'investissements se font le plus souvent en Europe de l'Est ou surtout, en Asie.