L'action Renault s'enfonçait encore un peu plus mardi matin à la Bourse de Paris, perdant 4% après une chute de plus de 8% la veille, toujours sous le coup de l'arrestation de son PDG, Carlos Ghosn.
D'autres baisses dans le sillage de Renault. A 10h39, le titre reculait de 3,27% à 57,13 euros, soit la plus forte baisse de l'indice CAC 40 qui perdait pour sa part 0,93%. Dans son sillage, le reste du secteur automobile souffrait aussi. Peugeot perdait 2,51% à 19,26 euros, Valeo 1,82% à 24,27 euros et Faurecia 2,14% à 38,95 euros.
Crainte sur la pérennité du groupe Renault Nissan Mitsubishi. "À la suite de l'arrestation de Carlos Ghosn, le scénario d'une mise à l'écart de tous ses postes de direction au sein de Renault Nissan semble quasiment acquis. Dès lors, la question de sa succession est posée avec la crainte qui s'accroît sur la pérennité de l'Alliance Renault Nissan Mitsubishi", ont souligné les analystes d'Invest Securities.
Une onde de choc. L'arrestation du bâtisseur de l'empire automobile Renault-Nissan-Mitsubishi Motors a provoqué une onde de choc au Japon, en France et dans l'ensemble du monde automobile, où sa soudaine disgrâce pose de nombreuses questions. Le PDG de Renault et président du conseil d'administration de Nissan et Mitsubishi Motors, était toujours en garde à vue mardi pour soupçon de malversations financières à Tokyo mardi, tandis que le ministre français de l'Économie, Bruno Le Maire, a assuré qu'aucune fraude n'avait été identifiée en France. Un conseil d'administration de Renault se tient mardi soir.