Bank of America, la deuxième grande banque américaine, envisage de transférer 300 traders de Londres vers Paris, dans le cadre de sa réorganisation pour faire face à la sortie prévue du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE), a indiqué une source proche du dossier.
Dans le 8e arrondissement ? Il y a un débat interne au sein de l'établissement pour transférer des traders de Londres à Paris, selon la source. Ces discussions prévoient une relocalisation dans un premier temps d'environ 300 traders londoniens, a-t-elle ajouté en requérant l'anonymat. Bank of America Merrill Lynch (BofA) a en parallèle engagé des négociations avec un promoteur immobilier pour louer des bureaux au 51 rue de la Boétie dans le 8e arrondissement de la capitale française. Une décision finale n'a pas encore été prise et les discussions se poursuivent en interne, a encore dit la source. Le calendrier reste également encore flou. Le transfert ne concerne que les traders, croit savoir la source. Les banquiers d'affaires, ceux qui conseillent les entreprises dans leurs transactions, ne sont pas concernés. Interrogée, une porte-parole de BofA n'a pas souhaité commenter.
Déjà un siège à Dublin. L'établissement avait indiqué en juillet installer son siège européen à Dublin en Irlande où elle emploie déjà 700 personnes. A l'époque, elle avait déclaré qu'elle allait également transférer des postes vers d'autres capitales européennes mais n'en a pas donné les noms.
Une vague de relocalisation. BofA est la deuxième grande banque américaine à donner une seconde chance à Paris. Jeudi, une source proche du dossier avait indiqué que JPMorgan Chase, première banque américaine en termes d'actifs, "pourrait transférer environ 60 salariés" de Londres à Paris. Leurs compatriotes Morgan Stanley et Citigroup ont choisi Francfort comme nouveau siège européen. Goldman Sachs s'y installerait également. Les grandes banques internationales sont en actuellement en train de déplacer leur siège européen de Londres vers d'autres villes dans d'autres pays car le Brexit risque de leur faire perdre le "passeport européen" qui leur permet de proposer services et produits financiers dans toute l'Union tout en étant installées à Londres.